La Tunisie entreprend depuis des années différentes activités couvant divers aspects de l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre et de l’adaptation au changement climatique. Les stratégies élaborées nécessitent une mise en cohérence afin d’asseoir une complémentarité entre les différentes actions sectorielles et par voie de conséquence l’élaboration et la mise en place d’une vision nationale commune sur le changement climatique.
Les études et les recherches d’évaluation de la vulnérabilité au changement climatique ont prouvé, que la Tunisie subit déjà, les impacts de ce phénomène mondial, en particulier les impacts liés à l’augmentation des températures moyennes, la réduction des précipitations et l’élévation du niveau de la mer. En effet, depuis 2000 l’aquaculture au nord de la Tunisie (Tabarka et Bizerte) a connu des chutes alarmantes quant à la pérennité des espèces aquatiques (bivalves, poisson). Les experts ont montré la présence de différentes charges bactériennes chez ces espèces à différentes périodes de l’année marquée par une augmentation importante de température par rapport à la même période des années précédentes. En plus, une relation étroite a été prouvée entre la prolifération des méduses et le réchauffement climatique. L’augmentation de la température de l’eau de mer créée des nouvelles conditions écologiques plus favorables aux développements des méduses : comme l’eutrophisation des eaux, la prolifération des planctons et un déficit en oxygène.
L’eutrophisation serait due selon l’organisation de coopération et de développement Economique (OCDE, 1982), a une prolifération excessive d’algues et de phytoplancton d’où une surcharge en éléments nutritifs essentiellement du phosphore dans les eaux.
La lagune de Boughrara (Sud Tunisien) est aussi sujette à des phénomènes de marées avec des processus d’eutrophisation assez fréquents, entraînant très souvent des dégâts importants. Ces dystrophies ont provoqué de façon récurrente des dégâts écologiques néfaste qui se reflètent essentiellement sur la pêche avec des mortalités abusives de poissons sauvages et d'élevage induisant une diminution considérable en la production halieutique du golfe de Gabès et la fuite des professionnels de la pêche et de l’aquaculture.
A ce phénomène s’ajoute aussi l’augmentation de niveau de la mer au niveau de la corniche de Bizerte qui est vraiment alarmante surtout du côté de la zone touristique qui n'est malheureusement pas classée parmi les zones sensibles du pays ce qui fait de la protection du littoral une priorité absolue.
La Tunisie doit donc faire des choix et pensés à long terme pour s’adapter à ces impacts.
19/11/24 à 15h53 GMT