La Réunion a mis en place un projet innovant et protecteur de l’environnement : le recyclage des déchets de la récolte de la canne à sucre. Cette initiative a été lancée il y a maintenant 11 ans par le projet GERRI (Grenelle de l’Environnement à La Réunion, Réussir l’Innovation) et a pour objectif de rendre tous les moyens de transport de l’île propres d’ici 2030.
C’est dans les deux centrales thermiques de l’île, celle de Gol à Saint Louis et celle de Bois-rouge à Saint André que sont recyclés les déchets de la récolte de canne à sucre afin de les transformer en énergie bio. Tout ce processus ne serait pas possible sans la « bagasse », un résidu de la canne à sucre qui permet de transformer les déchets en biomasse. Le reste, qui représente 70% de la plante, est généralement utilisé pour réaliser des boissons comme le rhum. Le projet intéresse de nombreuses entreprises, notamment la société Électricité de France (EDF) qui achète cette énergie qui permet aujourd’hui d’alimenter environ quatre-vingt-onze mille habitants en électricité.
Cette initiative s’inscrit dans la lignée des efforts réalisés par le pays pour trouver des alternatives à l’utilisation des énergies fossiles. De nombreuses initiatives sont déjà en cours d’élaboration sur le territoire comme l’utilisation de l’électricité photovoltaïque, l’urbanisme des logements de haute qualité environnementale et le stockage d’énergie. Un éco-quartier est également en cours de construction dans la ville de La Possession et devrait permettre d’accueillir 5 000 habitants réparties dans 1800 logements, sur 34 hectares.
La Réunion pousse les pratiques respectueuses de l’environnement jusqu’au domaine de l’éducation grâce à l'ouverture de plusieurs filières basées sur l’agro-écologie. Cet ensemble de théories prend de plus en plus de place sur l’île, dont l’objectif est d’acquérir une autonomie énergétique complète d’ici 2030.
Auteure: Lydie Hountondji
09/12/24 à 13h08 GMT