L'école burkinabè divise : Réalité ou mythe
Le Burkina Faso, à l'instar d'autres pays, s'est engagé à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et l'Education pour Tous (EPT) d'ici 2015. Les objectifs visés en matière d'éducation consistent, à cette échéance, à assurer l'éducation primaire pour tous et à promouvoir l'égalité des sexes dans ce domaine. Pour ce faire, l'Etat burkinabé a proposé une réforme de son système éducatif en 2006 qui s'est vue concrétiser avec l'adoption de la loi d'orientation de l'éducation en 2007.
Cette réforme visait à rompre avec le système éducatif hérité de l'ex-colonie, la France, pour s'adapter aux réalités sociales, culturelles et économiques du pays. Elle visait entre autres à promouvoir l'accès gratuit à l'enseignement de base public et l'utilisation des langues nationales dans le système éducatif. Cependant, son application s'est faite de façon partielle, faute de ressources financières et du non appropriation par tous les acteurs du système éducatif burkinabè, et notamment de son système éducatif formel. L'on peut ainsi noter pour la période 2009/2010, 74,8% du taux brut de scolarisation dans l'enseignement primaire, 85,8% du taux brut d'admission et 47, 7% du taux d'achèvement des études primaires. (PREMIER MINISTERE, 2012 : 27).
Le Burkina Faso a, par conséquent, reconsidéré l'atteinte de la scolarisation primaire universelle en 2020, avec comme objectifs intermédiaires un niveau d'admission de 100% et un taux d'achèvement de 75,1% en 2015. (PDSEB, 2011-2020 :10). Malgré les efforts de l'Etat et des partenaires au développement, en matière d'accroissement de l'offre éducative, des contraintes subsistent.
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