La fauche et la conservation du
fourrage pour booster la production
L'impact socio-économique du
secteur des ressources animales au Burkina Faso n'est plus à démontrer.
L'élevage occupe, en effet, au moins 80% de la population active et constitue
la première source de revenus pour la majorité de la population et la quatrième
source des recettes d'exportation. Il offre également des avantages comparatifs
sur le marché sous-régional ouest-africain.Cependant, le secteur de l'élevage demeure confronté à des contraintes de
diverses natures parmi lesquelles la dégradation et la raréfaction des
ressources naturelles, la réduction des parcours pastoraux.Dans ce contexte, l'alimentation du bétail, particulièrement en saison sèche
constitue une contrainte majeure à laquelle les éleveurs et le département des
Ressources animales et halieutiques doivent faire face quotidiennement, afin
d'assurer aux animaux une alimentation conséquente en vue d'améliorer leurs
performances de production.Dans ce sens, la production du fourrage se révèle être une alternative à la
problématique de l'alimentation du bétail. Ce faisant, le ministère au plus haut niveau en a fait son cheval de bataille
en inscrivant la production fourragère comme solution à la lutte contre
l'insécurité alimentaire du bétail. Au cours des deux dernières années
(2012/2013, 2013/2014), 170 et 200 tonnes de semences fourragères de diverses
espèces (maïs, sorgho, niébé, mucuna, et soja) ainsi que 180 tonnes de Burkina
phosphate ont gracieusement été mises à la disposition des producteurs pour
susciter une meilleure production du fourrage et pallier cette insuffisance
alimentaire du cheptel.Dans le souci de sensibiliser les producteurs à constituer de stocks fourragers
pour faire face à la période de disette constatée en saison sèche où les
animaux sont peu productifs et vulnérables aux maladies diverses, le ministère
en charge des ressources animales a lancé le concours " meilleurs
producteurs de fourrage ". Ce concours qui est à sa première édition verra son dénouement au cours du
premier trimestre 2014.Dores et déjà l'on peut avouer que l'adhésion des producteurs à la pratique de
production fourragère est totale.Toutefois, en plus des semences fourragères et des équipements de production,
des sous produits agro-industriels ont également été mis à la disposition des
producteurs.Malgré ces efforts, des difficultés subsistent et ne permettent pas l'atteinte
effective des résultats. Parmi celles-ci l'on peut citer la non-maîtrise des
techniques de fauche et surtout de conservation, la non-maîtrise des techniques
de production de cultures fourragères, l'insuffisance des semences fourragères
certifiées mises à la disposition des producteurs, l'insuffisance des
équipements de production et l'insuffisance des infrastructures de stockage et
de conservation de fourrages.
Par : Ministère des Ressources Animales et Halieutiques
Publication initiale
le 4 février 2014