Le président du Comité syndical francophone de l'éducation et de la formation (CSFEF) s’est rendu en Guinée à l’invitation de la fédération syndicale des personnels enseignants (FSPE).
Il a ainsi accompagné une délégation du FSPE lors d’une audience auprès du ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation. Le ministre s’est voulu conciliant et ouvert au dialogue, tout en fustigeant les grèves « intempestives».
Les syndicalistes lui ont alors rappelé dans quelles conditions les enseignants exerçaient leur métier en Guinée : effectifs pléthoriques, salaires insuffisants, matériels et locaux parfois vétustes.
Le CSFEF a pu d’ailleurs constater le dévouement et le travail remarquables des nombreuses enseignantes et quelques enseignants lors de la visite de deux écoles du quartier Kaloum : l’école élémentaire Tombo et l’école pour sourds-muets Boulbinet. A Boulbinet le directeur et la majorité des enseignantes sont sourds, les enfants souffrant de ce handicap viennent parfois de loin pour suivre une scolarité à peu près normale dans l’unique école du pays spécialisée dans l’enseignement en langue des signes.
Cette mission syndicale est également menée par le SNES-FSU qui a animé, conjointement avec le CSFEF, un atelier de formation sur la communication, le prélèvement des cotisations et les coopératives enseignantes. Le CSFEF a également présenté l’étude qu’il a menée sur la santé au travail des enseignants et tous ces thèmes ont été très discutés par une assemblée de responsables syndicaux dynamiques et enthousiastes, malgré les difficultés. Les militants ont souligné que c’est en montrant comment le syndicat agit, obtient des résultats mais aussi organise des activités de formation que les enseignants comprendront l’importance de se syndiquer et de payer la cotisation.
Source : Page facebook du CSFEF
04/09/24 à 08h48 GMT