Sommet de Brazzaville : le scepticisme des ONG
Si elles reconnaissent que des efforts notables ont été faits depuis le Sommet de Yaoundé de 1999, pour ce qui concerne l'élaboration des politiques, des stratégies et des mécanismes sous-régionaux pour la conservation et la gestion durable des forêts du Bassin du Congo, les ONG présentes au Sommet de Brazzaville soulignent le peu de résultats concrets obtenus pour endiguer le commerce illicite du bois et le braconnage. D'autres objectifs fixés par la Déclaration des Chefs d'Etat à Yaoundé, comme le développement des aires protégées transfrontalières ne sont pas atteints. Les ONG constatent que les législations, pourtant conservatrices de par leurs principes, ne sont pas appliquées, à cause de la faiblesses des capacités humaines et matérielles, et des fléaux comme la corruption.
Aussi, ces ONG restent sceptiques sur la mise en oeuvre effective des décisions attendues du Sommet de Brazzaville, notamment la signature d'un traité sur les forêts. Pour Samuel Nguiffo, du Centre pour l'environnement et le développement (CED), « on ne s'attaque pas encore suffisamment aux problèmes essentiels : la corruption, le respect de la loi, le renforcement des capacités des administrations, le rôle des populations locales », et de conclure que la priorité, aujourd'hui, c'est de faire respecter les lois forestières.
(SBC-2005)
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