Rapport sur la promotion des sources d’énergies nouvelles et renouvelables
Le présent rapport fournit une vue d’ensemble des faits nouveaux concernant le développement et l’utilisation des sources d’énergie nouvelles et renouvelables, des progrès récents des technologies permettant de les exploiter et des programmes internationaux visant à intensifier leur utilisation. Il offre également un résumé des activités menées au titre du Programme solaire mondial 1996-2005 et du suivi de l’exploitation des sources d’énergie renouvelables effectué dans le cadre du Plan de mise en œuvre de Johannesburg.
Le Secrétaire général constate qu’alors que la communauté internationale s’inquiète de la pénurie persistante d’énergie qui entrave gravement le développement socioéconomique, on continue à avoir besoin de davantage d’énergie provenant de toutes les sources, en particulier dans les pays en développement. Il rappelle aussi qu’il ne faut pas négliger, à long terme, la question de l’appauvrissement des ressources naturelles, les réserves de pétrole mais aussi de gaz naturel et de charbon n’étant pas infinies. Ainsi, M. Kofi Annan fait valoir que le développement accéléré et l’utilisation accrue des sources d’énergie nouvelles et renouvelables sont riches en possibilités pour le développement durable, ces sources d’énergie pouvant être utilisées pour fournir des services énergétiques modernes aux pauvres, répondre en partie à la demande mondiale d’énergie, réduire la pollution de l’air, atténuer les changements climatiques et retarder l’épuisement des combustibles fossiles.
Dans les conclusions de ce rapport, le Secrétaire général constate que la proportion totale de l’énergie commerciale produite à partir de sources d’énergie nouvelles et renouvelables reste bien en dessous de son potentiel économique, représentant moins de 3% de l’offre énergétique mondiale. Toutefois, il indique que, ces dernières années, l’utilisation des sources d’énergie nouvelles et renouvelables a augmenté et, dans de nombreux pays, les décideurs ont pris des mesures pour promouvoir un recours accru à ces sources d’énergie. Les pouvoirs publics, le secteur privé, les partenariats internationaux, les organisations non gouvernementales et les mouvements associatifs ont tous contribué à l’accroissement des investissements en faveur des énergies renouvelables, précise-t-il.
M. Kofi Annan souligne également que les sources d’énergie nouvelles et renouvelables font l’objet d’un intérêt accru, particulièrement grâce à la prise de conscience qu’a suscité le Programme solaire mondial 1996-2005, lancé suite au premier Sommet solaire mondial, à Harare, en septembre 1996. Conformément à l’esprit de ce programme, un nombre considérable de pays industrialisés et de pays en développement ont conçu et mis en œuvre des projets énergétiques locaux et nationaux faisant appel à des sources d’énergie renouvelables. Le Secrétaire général met également en avant le Plan d’action de Gleneagles relatif aux changements climatiques, à l’énergie propre et au développement durable, adopté à l’occasion du sommet 2005 du G-8, qui traite d’ailleurs de la question. De plus, l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques offre selon lui l’espoir que de plus gros efforts seront consentis en faveur de la mise en valeur et de l’utilisation des sources d’énergie nouvelles et renouvelables.
Par ailleurs, le Secrétaire général note que dans les pays en développement, une grande partie de la population n’a toujours pas accès aux formes modernes d’énergie, alors que de nombreuses sources intérieures d’énergie, notamment des énergies renouvelables, demeurent inexploitées. Il estime qu’il faut fournir plus d’efforts aux plans local, national et international pour réaliser les objectifs fixés dans le Plan d’application du Sommet mondial pour le développement durable concernant les énergies renouvelables. Enfin, le Secrétaire général rappelle que les quatorzième et quinzième sessions de la Commission du développement durable, prévues en 2006 et 2007, porteront sur l’énergie au service du développement durable, la pollution de l’atmosphère et de l’air, les changements climatiques et le développement industriel, et fourniront l’occasion de mettre au point les activités de suivi du Programme solaire mondial 1996-2005.
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