Conservation, narcotrafic et gestion communautaire
Le cas du Guatemala illustre la complexité de la protection de la biodiversité, particulièrement dans les pays en développement. Afin de préserver sa richesse biologique remarquable, ce petit pays d’Amérique central a établi en 1990 la Réserve de biosphère Maya, dans la région nordique de Peten. Cette zone, représentant moins d’un demi-pourcent de la surface terrestre, héberge au moins 7 % de la biodiversité animale et végétale de la planète. La zone protégée est liée à d’autres zones d’Amérique centrale, de Colombie et du Mexique.
Toutefois, le manque de ressources gouvernementales se traduit ces dernières années par un faible contrôle du gouvernement guatémaltèque sur les activités forestières, y compris dans les zones protégées. On y observe maintenant parmi les plus hauts taux de déforestation au monde. Parallèlement, le manque de ressources gouvernementales permet aussi l’établissement de narcotrafiquants qui contribuent à la déforestation en établissant des ranchs bovins et des aéroports clandestins, mais aussi en intimidant les peu nombreux gardes forestiers et écologistes.
Dans cette situation, la gestion communautaire pourrait représenter un espoir pour la Réserve de biosphère Maya. En effet, tout en permettant une exploitation contrôlée des ressources naturelles, ce type de gestion établit justement un certain contrôle. Si des groupes environnementaux locaux ont documentés des problèmes de déforestation dans les zones gérées communautairement, dans les cas où le gouvernement n’a pas les ressources pour gérer la forêt, la gestion par les communautés locales permet l’instauration de certaines limites.
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