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Les partenariats au service du développement durable



  • L'initiative SEED appuie les projets qui tiennent compte des besoins économiques, écologiques et sociaux.

    Washington - Dans une vingtaine de pays d'Asie et d'Afrique, quelque 200.000 agriculteurs ont adopté de nouvelles méthodes de culture afin d'accroître les rendements tout en utilisant moins d'insecticides et d'eau.

    Au Nigeria, certains abattoirs ont réduit les effets qu'ils avaient sur l'environnement, amélioré la santé et créé une nouvelle source d'énergie en utilisant les déchets de l'abattage comme source de biocarburant plutôt que de les rejeter dans la nature ou de polluer les sources locales d'eau.

    Il ne s'agit là que de deux exemples de partenariats novateurs appuyés par l'initiative SEED (Supporting Entrepreneurs for Environment and Development : Aider les entrepreneurs pour appuyer l'environnement et le développement).

    L'initiative SEED est un partenariat faisant intervenir les gouvernements nationaux - notamment les États-Unis, l'Allemagne et l'Afrique du Sud - les organisations internationales telles que le Programme des Nations unies pour l'environnement et le Programme des Nations unies pour le développement, et le secteur privé.

    L'initiative SEED récompense tous les deux ans et signale à l'attention de la communauté internationale des coalitions locales méritantes qui œuvrent en vue de résoudre les problèmes de la collectivité en tenant compte de facteurs économiques, écologiques et sociaux. Les groupes souhaitant recevoir une aide en 2007 dans le cadre de l'initiative peuvent en faire la demande jusqu'au 15 octobre 2006 (voir le site de SEED à : http://seedinit.org).

    Le projet nigérian, baptisé « Cows to Kilowatts », avait été choisi en 2005. Il associe les producteurs de viande de bœuf à des spécialistes locaux en vue de mettre au point des méthodes à l'usage des abattoirs dont pourraient bénéficier les entreprises, l'environnement et la communauté.

    « L'efficacité des abattoirs s'en est trouvée accrue », a expliqué M. Jonathan Margolis, représentant spécial du département d'État pour le développement durable.

    Dans un discours prononcé en mai aux Nations unies, la sous-secrétaire d'État pour la démocratie et les affaires mondiales, Mme Paula Dobriansky, avait évoqué ce projet mis en œuvre à Ibadan (Nigeria) qui reflétait « des solutions locales à des défis énergétiques locaux ».

    Un autre élément du projet « Cows to Kilowatts » qui a joué en sa faveur lorsqu'il a été choisi par SEED, a souligné M. Margolis à l'occasion d'une interview au « Washington File », est la collaboration qu'il a suscité entre la collectivité, les entreprises et les associations écologiques « de façon à ce qu'il profite à tous les éléments de la société ».

    « Lorsqu'il s'agit de répondre à des questions aussi compliquées que « Comment peut-on protéger l'environnement ? » ou « Comment peut-on lier le développement social à la santé et à l'éducation ? » aucun secteur ne peut le faire seul », a fait observer le représentant spécial.

    La notion d'incorporer la durabilité à tout projet de développement gagne du terrain depuis le Sommet mondial sur le développement durable qui s'est tenu à Johannesburg (Afrique du Sud) en 2002. L'idée est de prendre en compte des intérêts multiples et d'adopter une stratégie durable qui vise le progrès, aux plans social, écologique et économique, sans épuiser les ressources.

    Soulignant la nécessité de prévoir des stratégies pouvant être soutenues à long terme, M. Margolis a cité le cas d'un pays qui déciderait d'accroître les revenus nationaux en vendant son bois d'œuvre à l'étranger et en procédant au déboisement de zones entières. « Ce qui pourrait se produire c'est que sa capacité de croissance à long terme s'en trouve réduite. Les collectivités locales qui recevraient peut-être des avantages à court terme ne seraient pas en mesure de les conserver à long terme », a-t-il expliqué.

    Pour qu'un projet bénéficie de la reconnaissance de SEED, a précisé M. Margolis, il faut aussi qu'il sous-tende un esprit d'entreprise qui se traduit par la décentralisation des activités. « S'efforcer de trouver aux échelons les plus bas des gens vraiment motivés, des gens qui tiennent à faire avancer le projet, quel qu'il soit, c'est cela l'esprit d'entreprise », a-t-il souligné.

    Les projets qui se distinguent auprès de l'initiative SEED reçoivent une aide à de multiples niveaux, notamment des services ciblés d'une valeur de 25.000 dollars qui visent à établir le projet, ainsi que l'assistance de spécialistes pendant un an.

    Par le passé, ces services ont compris l'élaboration de plans financiers et commerciaux, le parrainage individualisé et l'obtention de conseils auprès de spécialistes.

    Les projets reconnus par SEED bénéficient aussi d'une publicité de haut niveau sur la scène internationale lors d'une cérémonie organisée au siège des Nations unies à New York.

    L'initiative SEED cherche également à identifier des projets qui peuvent être reproduits ailleurs, leurs responsables ayant ainsi la satisfaction de voir leur travail servir de modèle à d'autres qui s'efforcent de confronter des problèmes semblables dans le domaine du développement durable.

    Le ministère nigérian de l'environnement, par exemple, a adopté les pratiques du partenariat « Cows to Kilowatts » et prévoit de les appliquer à d'autres abattoirs du pays.

    (Diffusé par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://usinfo.state.gov/francais/)
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