CDD-15 : les gouvernements locaux luttent déjà contre le changement climatique
"La 15e session de la Commission du Développement Durable (CDD) qui avait pour thèmes l’énergie au service du développement durable, le développement industriel, la pollution atmosphérique et les changements climatiques a rendu ses conclusions le 11 mai. Si Cités et Gouvernements Locaux Unis et ICLEI-Gouvernements locaux pour le développement durable se réjouissent de voir que ces thèmes majeurs sont désormais à l’ordre du jour, les deux organisations regrettent l’impossibilité de parvenir à un accord sur le texte de la Déclaration Finale. Avec un simple résumé du Président lors de la session de clôture, les participants ont perdu une occasion de réaliser des progrès réels en matière d’énergies alternatives et de reconnaitre le rôle important que les gouvernements locaux peuvent jouer dans ce domaine.
Les villes abritent aujourd’hui la moitié de la population mondiale. Et ce sont ces mêmes villes qui prennent en charge les défis mondiaux du changement climatique et du développement durable. Au Canada, on estime que 90% des gaz à effet de serre dépendent, directement ou non, des gouvernements locaux. Plus de 80% des villes australiennes et 25% des villes américaines ont prouvé leur engagement dans le protocole de Kyoto, alors même que leurs gouvernements nationaux n’ont pas ratifié cet accord international. 218 villes australiennes ont réduit leurs émissions de CO2 de 8,8 tonnes, ce qui équivaut à supprimer les émissions produites par deux millions de voitures sur un an. En Indonésie, les villes ont réalisé que 90 % de leurs émissions de carbone pouvaient être réduites grâce à l’amélioration de la gestion des déchets.
Lors de la session de la CDD, CGLU et ICLEI ont :
• Exprimé leurs regrets devant le peu de résultats tangibles obtenus sur la question du changement climatique
• Identifié le manque d’actions concrètes au niveau national et l’absence de leadership au niveau international comme facteurs clefs empêchant l’obtention de résultats tangibles.
• Souligné le besoin de garantir l’accès des autorités locales aux mécanismes de financement mis en place par le protocole de Kyoto et de renforcer les soutiens à des politiques de transport respectueuses de l’environnement.
• Exprimé leur engagement pour adopter des politiques et mettre en place des mesures permettant des réductions quantifiables des émissions de gaz à effet de serre, tout en améliorant la qualité de l’air et l’environnement urbain.
• Demandé à leurs membres d’agir ensemble de façon décisive au niveau mondial afin de contrebalancer ce phénomène.
Qu’est-ce que la CDD ?
La Commission des Nations Unies sur le Développement Durable a été mise en place en 1992 afin d’assurer un suivi efficace après le Sommet de la Terre et d’évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’Agenda 21 et de la Déclaration de Rio sur l’Environnement et le Développement. Il s’agissait également d’assurer une direction politique et le suivi du Plan d’action de Johannesburg aux niveaux local, régional, national et international.
La CDD se réunit tous les ans au siège de l’ONU à New York. Les sessions sont ouvertes aux gouvernements comme aux acteurs non-étatiques. Les autorités locales constituent l’un des neuf Principaux Groupes de la CDD.
ICLEI—Gouvernements locaux pour le développement durable est une association internationale de gouvernements locaux et d’organisations de gouvernements nationaux, régionaux et locaux qui s’engagent en faveur du développement durable. Plus de 550 collectivités locales et leurs associations représentent les membres toujours plus nombreux d’ICLEI. L’organisation travaille avec eux et avec des centaines d’autres gouvernements locaux, en organisant des campagnes internationales d’action et en montant des programmes variés."
Source: CITIES-LOCALGOVERNMENTS
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