La Conférence de Bali pour un progrès politique : l’Australie s’invite dans le Protocole de Kyoto
La Conférence des Nations Unies sur les Changements Climatique de Bali a débuté le lundi 03 décembre 2007. Elle se tient pour un progrès rapide dans les négociations internationales sur les changements climatiques.
De cette conférence de deux semaines, la treizième Conférence de 192 Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques (CCNUCC) et la troisième réunion de 176 parties au protocole de Kyoto, est attendue comme résultat des négociations un accord sur les changements climatiques pour la période après-2012. L’année durant laquelle expire la première phase du protocole de Kyoto.
Dans son allocution d’ouverture, le Ministre de l’Environnement de l’Indonésie, Président de la CdP-13/RdP-3 Rachmat Witoelar a déclaré que « le débat scientifique a été, de façon concluante, noyé par les conclusions du Groupe d’experts Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Le changement climatique est sans équivoque et s’accentue ». Par ailleurs, il a invité les pays à prendre en compte dans l’ordre du jour des négociations, des domaines clés pour un nouvel accord sur le changement climatique et à mettre en place les mécanismes nécessaires pour y arriver.
Le Président Witoelar a clairement indiqué que la Conférence de Bali « ne délivrera pas un accord sur les changements climatiques complètement négocié ». Cependant, bien que le lancement des négociations et un clair délai de 2009 pour terminer les négociations constituent un progrès, quelque chose de plus court pourrait être un échec.
Les domaines pour lesquels les pays ont déjà indiqué un nouvel accord devraient probablement comprendre l’atténuation – incluant la réduction des émissions dues à la déforestation – l’adaptation, la technologie et le financement. En plus du processus futur du changement climatique, d’autre questions importantes en cours seront discutées à Bali. Ces questions incluent l’adaptation aux changements climatiques, le transfert de technologie, la réduction des émissions dues à la déforestation et les questions relatives au marché international de carbone issu du Protocole de Kyoto.
Pour le Secrétaire Exécutif de la CCNUCC Yvo de Boer, il est essentiel que les pays en développement vulnérables soient en position d’élaborer des plans pour préparer les impacts des changements climatiques. Il est aussi essentiel ajoute-t-il que cet accord soit porter sur le mode de gestion du Fonds d’Adaptation du Protocole de Kyoto afin qu’il finance des projets concrets.
"Des progrès sur la technologie, dit-il, sont nécessaires pour arriver à un accord sur le cadre de coopération technologique pour les années à venir. Le Groupe d’experts sur le transfert de technologie facilite l’accès aux technologies propres pour les pays en développement".
Une décision de réduire les émissions dues à la déforestation dans les pays en développement est prévue pour inclure un accord sur le travail méthodologique relatif à l’appréciation des émissions évitées. Des projets pilotes dans les pays en développement et des ressources pour ces mêmes pays sont envisagés dans ce cadre.
Pour le Secrétaire Exécutif de la CCNUCC, le travail en cours pour renforcer le Mécanisme de Développement Propre du Protocole de Kyoto montre comment les pays industrialisés devraient continuer à mener les initiatives dans la réduction globale des émissions. Selon Yvo de Boer, les points relatifs au travail en cours dans la Convention et le Protocole ont besoin d’être rapidement conclus.
Le délégué de l’Australie a, au cours de la session, annoncé la signature par son pays du Protocole de Kyoto.
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