Les discussions régionales sur l’Amérique latine et les Caraïbes, qui se sont tenues ce matin dans le cadre des travaux de la CDD-16, ont été l’occasion pour ses participants de discuter des enjeux spécifiques de cette région sur l’agriculture, le développement rural, les sols, la sécheresse et la désertification.

Ces discussions, présidées par Mélanie Santozo-Sandoval (Guatemala) ont débuté par la présentation des résultats de la Réunion régionale d’application pour l’Amérique latine et les Caraïbes (novembre 2007) par Mme Ana Bianchi, représentante du Ministère des affaires étrangères argentin. Elle a insisté sur les niveaux importants de pauvreté de la région. En faveur d’une approche holistique du traitement des problèmes, Mme Bianchi a mis en avant le manque de ressources financières de la région.

Selon Marianne Shaper, principale responsable de la CEPAC (Commission économique des Nations unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes), la production agricole de cette région a été satisfaisante entre 1990 et 2005. Ainsi, l’apport du secteur agricole au PIB régional est aujourd’hui de l’ordre de 6,3%. Cependant, les résultats concernant les domaines social et environnemental sont faibles. À titre d’exemple, le rythme de la déforestation est deux fois plus élevé dans la région que dans le reste du monde. De plus, la pauvreté se maintient à un niveau important, notamment dans les zones rurales.

M. Zelaya, du Secrétariat de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, a présenté les enjeux liés à la désertification aux niveaux mondial et régional. L’Amérique latine détient 25% des terres touchées par la désertification. Les pauvres sont particulièrement vulnérables à ces enjeux puisque 75% d’entre eux vivent sur des terres détériorées par la sécheresse.

Mme Teresita Borges Hernandez, qui devait représenter les Caraïbes, n’était pas présente à ces discussions régionales. Son texte, lu par Marianne Shaper, a souligné la vulnérabilité des Caraïbes, notamment face aux impacts des changements climatiques.

Les interventions se sont poursuivies par la participation des groupes majoritaires. Parmi ceux-ci, le représentant des travailleurs et des syndicats a insisté sur les mauvaises conditions sociales et environnementales des travailleurs et a regretté l’absence de débats sur les normes prônées par le BIT. Le représentant du groupe de la jeunesse a insisté sur le besoin d’éducation et de formation des jeunes dans les zones rurales.

Au cours des échanges qui ont suivi, le représentant du Venezuela a souligné les efforts réalisés par la région et a prôné l’intégration régionale à travers les principes de solidarité et de complémentarité. Son homologue de la Barbade a plaidé pour la levée des subventions agricoles accordées par les pays développés et pour le renforcement de l’aide publique au développement.

[CDD16]