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La FAO appelle les pêcheurs à mieux protéger les oiseaux de mer



  • Les mesures de protection introduites ces dernières années dans les opérations de pêche à la palangre réduisent considérablement la mortalité accidentelle des oiseaux de mer et les experts préconisent des dispositifs analogues dans d'autres formes de pêche industrielle pour les régions où les oiseaux de mer sont à plus haut risque.

    Selon les chiffres communiqués à l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), les dommages collatéraux aux oiseaux de mer occasionnés par les palangriers chiliens sont passés de 1 600 pertes (dont 1 500 albatros) en 2002 à zéro en 2006.

    Des progrès exceptionnels ont également été observés dans l'Océan austral qui entoure l'Antarctique, où on n'a déploré aucune perte accidentelle d'oiseaux en 2007, contre 6.500 en 1996, ainsi que dans les eaux australiennes, où les captures accessoires ont chuté de 2.000 à 200, souligne la FAO dans un communiqué.

    Des mesures de réduction des effets de la pêche sur les oiseaux de mer, plus particulièrement les albatros et les pétrels, sont actuellement en cours de mise en oeuvre - ou à un stade avancé de préparation - dans dix pays: Afrique du Sud, Australie, Chili, Canada, Brésil, Japon, Uruguay, Etats-Unis, Argentine et Namibie.

    Les mesures sont énoncées dans les plans d'action nationaux administrés par chaque pays, conformément au Plan d'action international visant à réduire les captures accidentelles d'oiseaux de mer par les palangriers élaboré par la FAO et approuvé par ses États membres en 1999.

    En début de mois, une consultation d'experts a été organisée par la FAO à Bergen (Norvège) pour une mise en oeuvre plus efficace du Plan d'action "IPOA-Oiseaux de mer" dans les pays.

    Parmi les meilleures pratiques suggérées par la réunion figuraient l'extension des sauvegardes des pêches à la palangre aux pêches au chalut et au filet maillant dans les zones de haute densité d'oiseaux de mer. En l'absence de mesures de sécurité, les impacts de la pêche sur les populations d'oiseaux de mer déjà menacés peuvent être considérables. Les albatros, par exemple, dont 18 espèces sur 22 sont menacées d'extinction, sont particulièrement à risque.

    Dans la pêche à la palangre, qui vise des poissons tels que le thon, l'espadon et le balaou, les navires mouillent de longues lignes à la traîne pouvant compter 2 500 hameçons garnis. Les oiseaux de mer qui suivent le sillage du bateau plongent pour attraper l'appât et, en l'absence de protection, restent accrochés et se noient.

    Dans la pêche au chalut, les gros oiseaux (pétrels, albatros) ne parviennent pas à se libérer des funes, tandis que les oiseaux plongeurs peuvent rester pris au piège dans les filets maillants.

    Une forme efficace de protection désormais utilisée sur les palangriers chiliens qui capturent la légine australe est constituée par un système où les hameçons sont fixés en grappes enveloppées dans des manchons coniques qui empêchent les oiseaux d'attraper l'appât quand les palangres sont calées en mer.

    Conçus à l'origine pour réduire la prédation par les baleines, ces systèmes ont réduit très efficacement la mortalité des oiseaux. Traîner des lignes aériennes d'effarouchement des oiseaux fait partie des autres mesures prévues.

    Source : ONU

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