Mardi 11 novembre, dans un évenement parallèle organisé par le Mécanise Mondial, les participants ont écouté une présentation sur les travaux récents visant à développer des modèles de calcul des couts de la dégradation des terres. Les exemples présentés étaient concentrés sur l'Amérique Latine, mais certains éléments de la méthodologie sont applicables aux autres régions. L'estimation des coûts de la dégradation des terres figure parmi un des éléments prometteurs permettant d'intégrer la lutte contre la désertification dans les plans de développement, et de fournir des arguments pour convaincre les décideurs au sein des ministères des finances.
Le modèle proposé inclut dans ses estimations les coûts reliés aux changements dans la disponibilité des ressources en eau, les coûts reliés à la diminution de la productivité agricole, les coûts de la migration, et les coûts de la réhabilitation et les autres coûts indirects. En Amérique Latine, dans les pays étudiés, le présentateur estimait les coûts de la dégradation des sols aux alentours de 4 % du PIB.
La discussion a également porté sur l'estimation des couts reliés aux émissions de carbone dans l'atmosphère par la déforestation. L'étude de cas présentée faisait état de pertes financières potentielles de 5 à 11 millions US$ par année (dépendant du coût de la tonne de Carbone). Ceci donne une indication du potentiel pour le Mécanisme de développement propre et la réduction des émissions à travers le maintien des espaces forestiers.
Quant à l'application potentielle de ce modèle à d'autres pays, plusieurs organisations et pays se sont portés volontaires pour en vérifier la praticabilité dans les contextes africains et asiatiques.