Suivant une recommandation (Projet de résolution I) de la Deuxième Commission relative à la " Coopération internationale pour l'atténuation des effets du phénomène El Niño ", l'Assemblée Générale de l'ONU salue les efforts déployés par le Gouvernement équatorien, l'Organisation météorologique mondiale et le secrétariat interinstitutions pour la mise en oeuvre de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes, qui ont abouti à la création du Centre international de recherche sur El Niño à Guayaquil, en Équateur, et elle les encourage à continuer d'appuyer la promotion du Centre. Par ce texte, l'Assemblée salue également l'appui technique et scientifique que l'Organisation météorologique mondiale apporte à la production de prévisions saisonnières et mensuelles, coordonnées à l'échelon régional. Elle encourage, à cet égard, l'Organisation météorologique mondiale à renforcer la collaboration et l'échange de données et d'informations avec les institutions compétentes.
Par ce projet de résolution, l'Assemblée générale demande au Secrétaire général et aux organes, fonds et programmes compétents des Nations Unies, et en particulier à ceux qui participent à la mise en oeuvre de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes, de même qu'à la communauté internationale, de prendre les mesures nécessaires pour renforcer le Centre international de recherche sur El Niño, et elle invite la communauté internationale à fournir une assistance scientifique, technique et financière et à apporter sa coopération à cette fin, ainsi qu'à renforcer, en tant que de besoin, les autres centres se consacrant à l'étude du phénomène El Niño.
Enfin, aux termes de ce texte, l'Assemblée souligne qu'il importe de maintenir le système d'observation du phénomène El Niño/oscillation australe, de poursuivre les recherches sur les phénomènes météorologiques extrêmes, d'améliorer les techniques de prévision, et d'élaborer des politiques appropriées pour atténuer les effets du phénomène El Niño et des autres phénomènes météorologiques extrêmes, et elle insiste sur la nécessité de développer et de renforcer ses capacités institutionnelles dans tous les pays, et en particulier les pays en développement.
Toujours sur le point de l'ordre du jour relatif au développement durable, l'Assemblée générale a adopté le projet de résolution II relatif à la Stratégie internationale de prévention des catastrophes, par laquelle elle demande à la communauté internationale de redoubler d'efforts pour donner pleinement effet aux engagements pris dans la Déclaration de Hyogo et dans le Cadre d'action de Hyogo. Elle engage les organismes des Nations Unies et invite les institutions financières internationales et les organisations régionales et internationales à tenir pleinement compte du Cadre d'action de Hyogo et à en intégrer les buts dans leurs stratégies et programmes, en s'appuyant sur les mécanismes de coordination existants.
L'Assemblée estime qu'il incombe au premier chef à chaque État d'assurer son propre développement durable et d'adopter des mesures efficaces pour réduire le risque de catastrophe, notamment pour protéger sa population, son infrastructure et les autres richesses nationales contre l'effet des catastrophes, en particulier en assurant la mise en oeuvre et le suivi du Cadre d'action de Hyogo, et elle souligne qu'il importe que la coopération internationale, ainsi que des partenariats internationaux, viennent étayer les efforts des États. Elle considère qu'il importe de coordonner les activités d'adaptation aux changements climatiques et les mesures de réduction des risques de catastrophe et invite la communauté internationale à appuyer l'action que les pays en développement mènent déjà dans ce sens.
D'autre part, l'Assemblée encourage le secrétariat de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes à continuer d'élaborer de meilleures méthodes d'évaluation des risques multiples, portant notamment sur les aspects économiques de la réduction des risques de catastrophe et l'analyse socioéconomique des coûts et avantages des mesures de réduction des risques à tous les niveaux. Elle attend avec intérêt la deuxième session du Dispositif mondial pour la réduction des catastrophes sur le thème: " Catastrophes, pauvreté et vulnérabilité ", qui se tiendra à Genève du 16 au 19 juin 2009 et verra la mise en train de l'examen à mi-parcours de la mise en oeuvre du Cadre d'action de Hyogo. L'Assemblée prie le Secrétaire général de présenter dans son prochain rapport des renseignements sur le Dispositif mondial.
Enfin, par ce texte, l'Assemblée générale engage la communauté internationale à continuer de verser des contributions volontaires suffisantes au Fonds d'affectation spéciale, afin que les activités de suivi du Cadre d'action de Hyogo puissent être financées, et elle encourage les États Membres à verser, le plus tôt possible au cours de l'exercice, des contributions pluriannuelles non affectées à des fins particulières. En outre, elle prie le Secrétaire général d'étudier tous les moyens d'obtenir des fonds supplémentaires pour que le secrétariat de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes dispose de ressources financières prévisibles et stables pour ses activités et de lui faire rapport sur la question à sa soixante-quatrième session.
En outre, l'Assemblée générale a adopté le projet de résolution III intitulée " Catastrophes naturelles et vulnérabilité ", en vertu duquel elle engage la communauté internationale à poursuivre et accroître son appui aux stratégies d'adaptation, en particulier dans les pays vulnérables, aux effets néfastes des changements climatiques, de façon à contribuer à l'action menée en faveur de la gestion des catastrophes. Par ce texte, l'Assemblée encourage une coordination plus poussée entre les stratégies d'adaptation et les stratégies de gestion des catastrophes. Elle souligne l'importance d'une coopération et d'une coordination étroites entre les gouvernements, les organismes des Nations Unies, d'autres organisations internationales et régionales, les organisations non gouvernementales et d'autres partenaires, tels que la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, le cas échéant, en tenant compte de la nécessité d'élaborer des stratégies de gestion des catastrophes qui englobent la prévention, la planification préalable et l'intervention, en particulier d'établir des systèmes d'alerte rapide efficaces et axés sur la protection des populations, en tirant parti de toutes les ressources et compétences disponibles à cet effet. Aux termes de cette résolution, l'Assemblée générale demande à la communauté internationale, en particulier aux pays développés, de fournir des ressources suffisantes et prévisibles et de faire en sorte que, comme convenu, les pays en développement vulnérables aux effets néfastes des risques naturels aient accès aux technologies et bénéficient du transfert technologique, en vue de renforcer leur capacité d'adaptation, en soulignant la nécessité de prendre des mesures de prévention et de réduction de la vulnérabilité en ce qui concerne l'ensemble des risques naturels, y compris ceux liés aux phénomènes géologiques et hydrométéorologiques.
Source : ONU
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