Le rapport phare de l'UNICEF : combler l'écart dans le domaine de la santé maternelle et néonatale

Avoir un enfant, cela représente un des plus gros risques pour la santé des femmes du monde entier. Chaque jour, quinze cents femmes meurent lors de leur accouchement. Cela fait un demi million de femmes par an.

Le rapport sur La Situation des enfants dans le monde 2009, le fleuron des publications de l'UNICEF, examine la question de la mortalité maternelle, un des problèmes les plus difficiles à résoudre dans le monde en développement.

La différence entre les risques courus par une femme enceinte du monde industrialisé et une femme enceinte d'un pays en développement a souvent été appelée le fossé le plus profond au monde en matière de santé.

Une femme du Niger a une chance sur sept de mourir au cours de sa vie de complications survenues au cours de sa grossesse ou de l'accouchement. Le contraste est frappant avec les mères des Etats-Unis, par exemple, où ce risque est de 1 sur 4 800 ou encore les mères d'Irlande, où il est de 1 sur 48 000.

Pour réussir à combler ce fossé, il faudra mobiliser des spécialistes de diverses disciplines, et insister sur l'éducation, les ressources humaines, l'engagement des communautés et l'égalité des chances dans la société.

On doit garantir au minimum aux femmes des soins prénatals, la présence de soignants qualifiés à l'accouchement et de spécialistes des soins obstétricaux d'urgence et de soins post-partum.

Ces interventions essentielles ne seront garanties que dans le contexte d'une amélioration de l'éducation et de l'abolition de la discrimination.

La Directrice générale de l'UNICEF Ann M. Veneman demande, dans l'avant-propos du rapport, que l'on redouble d'efforts pour prévenir cette " tragédie humaine ".

" À mesure qu'on se rapproche de 2015, date butoir des Objectifs du Millénaire pour le développement, le défi qui consiste à améliorer la santé maternelle et néonatale ne se limite plus à la réalisation de ces objectifs," écrit-elle. "Et le succès se mesurera à l'aune du nombre de vies sauvées et de vies meilleures ".

Source : UNICEF