Un nouveau rapport du PNUE affirme que " l'arrêt de ces destructions et la réhabilitation de ces écosystèmes marins pourrait contribuer à compenser jusqu'à 7% des émissions provenant des énergies fossiles, à un coût représentant une fraction des technologies destinées à capturer et stocker le carbone au niveau des centrales électriques ", selon un communiqué.
Ces écosystèmes comprennent les mangroves, les marécages salins, les coraux et les plantes marines ainsi que les planctons et bactéries qui les habitent.
Il s'agirait des zones de capture du carbone les plus concentrées sur la planète. Ainsi alors qu'elles ne représentent que 0,05% de la biomasse des plantes sur les terres émergées, elles seraient capables de stocker une quantité comparable de carbone.
" Il faut agir d'urgence ", selon Christian Nellemann, éditeur du rapport. " Depuis les années 1940, plus de 30% des mangroves, 25% des marécages salins et plus de 30% des prairies d'herbes marines [phanérogames] ont disparu. Nous perdons ces écosystèmes essentiels à une vitesse bien plus grande que les forêts tropicales - et elles pourraient avoir totalement disparu dans vingt ans seulement si rien n'est fait ", a-t-il déclaré.
Patricio Bernal, de l'UNESCO, explique que l'océan a déjà absorbé 82% de l'énergie supplémentaire émise sur la planète à cause du réchauffement planétaire. " Mais tous les jours nous rejetons 25 millions de tonnes de carbone de plus dans les océans, qui deviennent plus acides et posent une grave menace aux organismes qui ont une structure calcaire ".
Le rapport propose de créer un fonds pour sauvegarder le " carbone bleu " et lutter ainsi contre les changements climatiques.
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