Tout au long de la journée du lundi, les groupes de contact et les consultations informelles se sont réunis pour examiner sur une série de questions, dont les réductions des émissions de l'Annexe I, les conséquences potentielles et d'autres questions dans le cadre de l'AWG-KP; la technologie, les finances et la question d'une vision commune dans le cadre du AWG-LCA; et la Mécanisme de Développement Propre (MDP) dans le cadre de la CdP / RdP.
Dans les couloirs
A la reprise des négociations lundi matin, la foule très nombreuse des nouveaux participants arrivés à Copenhague pour prendre part à la cruciale deuxième semaine de la réunion, a pris plus d'un par surprise. Même ceux qui étaient déjà inscrits ont été contraints d'attendre devant le centre de conférence pour plus d'une demi-heure pour traverse le dispositif de sécurité. Cependant, les malheureux participants qui n'avaient pas de badges se sont trouvés plus mal lotis: les couloirs étaient pleins de propos sur des personnes qui avaient passé entre six et huit heures dans les files d'attente devant les comptoirs d'inscription - avant qu'on leur demande finalement de retourner à leur hôtel.
En raison du nombre élevé de participants, des limites seront fixées, à partir de mardi, sur le nombre d'observateurs qui seront autorisés à accéder au Bella Center. Avec le débat de haut niveau qui doit débuter mercredi, des restrictions de plus en plus strictes seront introduites tout le long de la semaine et, selon des rapports non confirmés, 90 observateurs uniquement seront admis dans le centre de conférence, vendredi. De nombreuses ONG ont réagi avec colère à ce propos et se sont plaints d'être exclus du processus. "Je ne peux pas croire ce qui nous arrive, cela nous a couté une fortune pour envoyer une équipe ici", a fulminé un représentant d'ONG en colère.
Dans les négociations, le travail de fond sur les questions à long terme a été suspendu jusque tard dans l'après-midi, en attendant la tenue de consultations par la présidente de la CdP sur la manière de procéder. Le besoin de telles consultations est survenu en raison du "blocage" de la situation entre les pays en développement et les pays industrialisés : un groupe des pays africains et des PMA, appuyé par le G-77/Chine, a demandé la suspension de toutes les négociations menées dans le cadre de l'AWG-LCA. La démarche s'est répétée dans le cadre de l'AWG-KP, dans tous les groupes de négociation hors mis celui consacré aux nouvelles réductions des émissions pour les parties à l'Annexe I. L'UE, l'Australie et d'autres pays industrialisés participant à l'AWG-KP ont, à leur tour, trouvé cela inacceptable.
Les pays en développement ont protesté ostensiblement contre la disposition selon laquelle seuls les thèmes de l'AWG-LCA devaient être examinés au niveau ministériel et ont encouragé l'octroi d'une attention accrue à l'AWG-KP. La question a finalement été résolue au cours de consultations menées à huis clos par la Présidente de la CdP dans la plénière principale, consultations qui ont conduit à un accord sur la tenue de consultations officieuses sur les "questions cruciales" relevant des deux voies de négociation, dirigé par un ministre issu d'un pays industrialisé et d'un pays en développement. A leur sortie de la réunion, plusieurs parties ont été entendues s'interrogeant sur la manière dont le travail des groupes ministériels sera équilibré avec le travail plus technique des différents groupes de rédaction qui devraient se poursuivre en parallèle avec les consultations ministérielles. Néanmoins, les travaux ont repris, dans la soirée, sur les deux voies de négociation et les groupes ministérielles informelles ont également entamé leurs travaux. De nombreux groupes de rédaction ont continué à travailler jusque tard dans la nuit.
Extrait fait par Nina Treu, IDDRI, pour l'IEPF
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