Version préliminaire non éditée
Décision -/CP.15
La Conférence des Parties,
Prend note de l'Accord de Copenhague du 18 Décembre 2009.
Accord de Copenhague
Les chefs d'État, chefs de gouvernement, ministres et autres chefs des délégations suivant présents à la Conférence des Nations Unies sur les Changements Climatique de 2009 à Copenhague: [Liste des Parties]
Dans la poursuite de l'objectif ultime de la Convention tel qu'énoncé dans son Article 2,
En étant guidé par les principes et dispositions de la Convention,
Notant les résultats du travail accompli par les deux Groupes de Travail spéciaux
Approuvant la décision x/CP.15 sur le Groupe de Travail spécial sur l'action coopérative à long terme et la décision x/CMP.5 qui demande que le Groupe Travail spécial sur les nouveaux engagements des Parties de l'Annexe 1 au titre du Protocole de Kyoto poursuive ses travaux,
Se sont entendus sur cet Accord de Copenhague, qui est immédiatement opérationnel.
1. Nous soulignons que le changement climatique est l'un des plus grands défis de notre temps. Nous soulignons notre forte volonté politique pour combattre de toute urgence les changements climatiques conformément au principe des responsabilités communes mais différenciées selon les responsabilités et capacités respectives. Pour atteindre l'objectif ultime de la Convention de stabiliser la concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère à un niveau qui empêcherait une interférence anthropique dangereuse avec le système climatique, nous allons renforcer notre action concertée de longue durée pour lutter contre les changements climatiques, en reconnaissant l'estimation scientifique que l'augmentation de la température mondiale devrait être inférieure à 2 degrés Celsius, sur la base de l'équité et dans le contexte du développement durable. Nous reconnaissons l'impact critique des changements climatiques et les impacts potentiels des mesures de riposte sur les pays particulièrement vulnérables à ses effets négatifs, et soulignent la nécessité d'établir un programme d'adaptation global incluant l'appui international.
2. Nous
convenons que des réductions importantes des émissions mondiales sont requises
en accord avec la science,
comme le démontre le Quatrième rapport d'évaluation du GIEC, avec l'objectif de
réduire les émissions
mondiales de manière à maintenir l'augmentation de la température mondiale à
moins de 2 degrés Celsius, et prendre
des mesures pour atteindre cet objectif, compatibles avec la science et sur la base de
l'équité. Nous devrions
coopérer pour atteindre le pic des émissions mondiales et nationales dès que possible,
compte tenu que le délai pour atteindre un pic sera plus long pour
les pays en développement et en
gardant à l'esprit que le développement social et économique et l'éradication
de la pauvreté sont les priorités
premières et absolues des pays en développement et qu'une stratégie de faible développement
des émissions est
indispensable au développement durable.
3. L'adaptation
aux effets néfastes des changements climatiques et les impacts potentiels des
mesures de riposte est un défi à relever par tous les pays. Une
action
renforcée et la
coopération internationale en
matière d'adaptation est requise d'urgence pour assurer la mise en
oeuvre de la Convention
en permettant et en appuyant la mise en oeuvre d'actions d'adaptation visant à réduire
la vulnérabilité et renforcer la résilience des pays en développement, particulièrement
dans ceux qui sont
particulièrement vulnérables, notamment les pays les moins avancés, les petits États insulaires
en développement et
l'Afrique. Nous
convenons que les pays développés devraient fournir des ressources financières,
des technologies et un renforcement des capacités adéquats, prévisibles et durables
pour soutenir la mise en oeuvre de mesures
d'adaptation dans les pays en développement.
4. Les
parties de l'Annexe 1 s'engagent à mettre en oeuvre individuellement ou
conjointement les objectifs
quantifiés d'émissions
pour
l'ensemble
de l'économie pour 2020, qui seront présenté dans le format donnée en
annexe (1)[1] par les
Parties de l'Annexe 1, au secrétariat d'ici le 31 Janvier 2010 pour la
compilation dans un
document INF. Les Parties
de l'Annexe 1 qui sont Parties au Protocole de Kyoto renforceront ainsi encore les réductions
d'émission initiées par le Protocole de Kyoto. Les
résultats des réductions
et de financement par les pays développés seront mesurés, déclarés
et vérifiés conformément aux lignes directrices actuelles et nouvelles qui
seraient adoptées par la Conférence des Parties, et veillera
à ce que le rendu-compte de ces
objectifs et des financements soit rigoureux, solide et transparent.
5. Les
Parties à la Convention non-Annexe 1 mettront en oeuvre des actions d'atténuation,
incluant celles qui doivent être soumises au secrétariat par les Parties non-Annexe
1 dans le format donné en annexe
(2) pour le 31
Janvier 2010, pour compilation dans un document INF, en conformité avec l'article
4.1 et l'article 4.7 et
dans le contexte du développement durable. Les pays
les moins avancés et les
petits États insulaires en
développement peuvent entreprendre des actions volontaires et sur la base d'un soutien. Les
actions d'atténuation prises par
la suite et envisagées par les Parties non-Annexe 1, y compris
les rapports d'inventaire nationaux, doivent être communiquées dans les
communications nationales compatibles
avec Article 12.1 (b) et ce tous les deux
ans sur la base des orientations qui seront adoptées par la
Conférence des Parties. Ces
actions d'atténuation communiqués dans les communications nationales ou par
ailleurs au Secrétariat seront ajoutés à la liste de l'annexe (2). Les
mesures d'atténuation prises
par les Parties non-Annexe 1 seront soumises à leur évaluation nationale, leurs
rapports et vérification seront présentés tous
les deux ans dans leurs communications nationales. Les Parties
non-Annexe 1 communiqueront des informations sur la
mise en oeuvre de leurs
actions par le biais des
communications nationales, avec des dispositions pour les consultations
internationales et
l'analyse sur la base de lignes directrices clairement définies qui garantiront
le respect de la souveraineté nationale. À
l'échelle nationale les
mesures d'atténuation appropriées recherchant un soutien international seront inscrites
dans un registre ainsi que
les technologies pertinentes, les finances et l'appui au renforcement des
capacités. Ces
actions soutenues seront ajoutées à la liste
de l'annexe (2). Ces actions
d'atténuation soutenues, adaptées
au contexte national, seront soumises
à un contrôle international, la déclaration
et la vérification conformément aux orientations adoptées par la Conférence des
Parties.
6. Nous
reconnaissons le rôle crucial de la réduction des émissions provenant de la
déforestation et de la
dégradation des forêts et la nécessité de renforcer l'absorption des émissions de
gaz à effet de serre par les
forêts et convenons de la nécessité de
fournir des incitations positives à de telles actions grâce à la
mise en place immédiate d'un
mécanisme comprenant REDD-plus, pour permettre la mobilisation
de ressources financières provenant des pays
développés.
7. Nous
décidons d'adopter des approches variées, y compris les possibilités d'utiliser le marché,
pour améliorer leur rapport coût-efficacité, et à promouvoir des actions d'atténuation. Les
pays
en développement, en particulier ceux dont l'économie est à faible émission,
devraient recevoir des incitations pour continuer
à se développer sur une voie à faible émission.
8. Le renforcement,
les fonds nouveaux et supplémentaires, prévisibles et suffisants, ainsi que l'amélioration
de leur accès doivent être fournis aux pays en développement, conformément aux
dispositions pertinentes de la Convention, afin de permettre et soutenir
l'action renforcée en matière atténuation,
y compris les moyens
financiers importants pour réduire les émissions résultant du déboisement et de
la dégradation la forêt
(REDD-plus), l'adaptation, le développement et le transfert technologique
et le renforcement de capacité, pour renforcer la mise en
oeuvre de la Convention. L'engagement collectif des pays développés est de fournir des
ressources nouvelles et supplémentaires, y compris la foresterie et des
investissements via les institutions internationales, approchant 30
milliards de dollars pour la période 2010-2012, avec
une répartition équilibrée entre
l'adaptation et l'atténuation. Le financement de l'adaptation
sera prioritaire pour les pays en développement les plus vulnérables, tels que
les pays les moins avancés, les petits Etats insulaires et l'Afrique. Dans le cadre
d'actions significatives d'atténuation
et la transparence sur leur mise en oeuvre,
les pays développés s'engagent à mobiliser conjointement un objectif de 100 milliards
de dollars par an d'ici 2020 pour répondre aux besoins des pays
en développement. Ce financement proviendra d'une grande variété de
sources, publiques et privées, bilatérales et
multilatérales, y compris les sources alternatives de financement. Un nouveau financement multilatéral
pour d'adaptation sera mis à disposition par le biais
d'arrangements financiers efficaces et efficients, avec une structure de
gouvernance permettant une représentation égale des pays développés et en
développement. Une partie importante de ces financements devrait passer
à travers le Fond climatique
vert de Copenhague.
9. À cette
fin, un panel de haut niveau sera établi sous la
direction de, et rendant
compte à, la Conférence des Parties chargée d'étudier la contribution des
sources potentielles des
recettes, y compris les sources de financement alternatives, en vue de
satisfaire cet
objectif.
10. Nous
décidons que Fond
climatique vert de Copenhague est établi comme une entité opérationnelle
chargée du mécanisme financier de la Convention en vue d'appuyer les projets, programmes,
politiques et autres activités dans les pays en développement portant sur l'atténuation, y compris REDD-plus,
l'adaptation, le renforcement des capacités, le développement et le transfert
de technologie.
11. Afin
d'améliorer l'action sur le développement et le transfert de technologie
nous décidons d'établir un Mécanisme pour
la Technologie pour accélérer le développement et le transfert
de technologie à l'appui
des mesures d'adaptation et d'atténuation qui seront guidée
par une approche nationale et tenant compte des particularités et des priorités
nationales.
12. Nous
appelons à une évaluation de l'exécution du présent Accord qui devrait être achevée
d'ici 2015, y compris à la lumière des objectifs ultimes de la convention. Cela
inclura l'examen du renforcement des objectifs à long terme en référence à
divers éléments présenté par la science, notamment en rapport à des hausses de
température de 1,5 degré
Celsius.
Annexe (1) Objectifs quantifiés des d'émissions à l'échelle de l'économie pour 2020
Parties Annexe 1 / Réduction des émissions en 2020 / Année de référence
Annexe (2) Actions d'atténuation appropriées au niveau national pour les Pays en développement parties
Non Annexe 1 / Actions
[1] Les annexes à l'Accord de Copenhague seront indiquées en minuscule et avec le chiffre entre parenthèse, pour les distinguer de l'Annexe 1 de la Convention climat. En anglais deux termes sont employés : respectivement Appendix et Annex. Christian Brodhag [cdp15-cccc]
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