Un accord de Copenhague qui financerait la réduction des émissions qui proviennent de la déforestation entraînerait de multiples avantages environnementaux et économiques, si les investissements ciblaient les sites qui abritent une riche biodiversité et beaucoup de carbone.
Mais le nouveau rapport, publié aujourd'hui dans la revue Conservation Letters, nous met en garde contre les défis qu'auront à relever les pays comme le Brésil et ceux d'Afrique de l'Est, si rien n'est entrepris pour protéger ceux-ci.
Le financement pour la réduction des émissions de carbone forestier (REDD) pourrait aussi déplacer des activités comme l'agriculture, et les intensifier, vers les régions faibles en carbone, mais contenant une biodiversité tout aussi riche : des régions de l'Afrique orientale ou le Brésil, par exemple.
Cette étude s'est déroulée sous l'égide de diverses organisations et institutions, dont le Centre for Social and Economic Research on the Global Environment de l'université d'East Anglia; le Centre mondial de surveillance de la conservation du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE-WCMC), à Cambridge; l'Institute for Global and Applied Environmental Analysis (GAEA), à Rio de Janeiro et l'université Stanford, en Californie.
Il semble que ce soit la première analyse cartographique de la distribution du carbone et de la biodiversité; celle-ci indique que les gouvernements devront choisir parmi plusieurs possibilités pour maximiser les avantages et minimiser les défis qu'impliquerait un accord sur la réduction des émissions de carbone forestier, à la Convention de l'ONU sur le climat, tenue cette semaine.
Les cartes en couleur permettent de repérer les zones où ce double avantage est le plus important; ces zones comprennent d'ailleurs plusieurs des centres de diversité de la planète.
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