Le 20 octobre 2010, les Parties à la Convention sur la diversité biologique ont examiné un projet de décision sur la Diversité biologique et les changements climatiques. Parmi ses dispositions, un paragraphe entre crochets invite les Parties à "s'assurer...qu'aucune activité de géo-ingénierie liée aux changements climatiques n'est entreprise s'il n'existe pas de base scientifique adéquate permettant de justifier une telle activité et si les risques connexes pour l'environnement et la diversité biologique, ainsi que les risques connexes sociaux, économiques et culturels, n'ont pas été dûment pris en compte." La géo-ingénierie comprend, de manière générale, les technologies de manipulation délibérée du climat terrestre pour contrecarrer les effets du réchauffement climatique.
Le Groupe africain, le Groupe de l'Alliance Bolivarienne pour les Amériques (ALBA), la Suisse, et les Philippines, soutenus par plusieurs ONG, se sont montrés d'accord avec la proposition. De l'autre côté, le Japon a souligné que certaines activités de la géo-ingénierie pouvaient être bénéfiques pour la biodiversité, alors que la Russie a demandé la suppression du libellé portant sur cette question. La Royal Society a mis en garde contre l'interdiction des recherches scientifiques menées de manière responsable et dans des conditions sûres.
Un groupe des Amis du président a ensuite poursuivi ce débat. Ils ont discuté de la question de savoir si le paragraphe devrait se limiter à la géo-ingénierie "préjudiciable à la biodiversité", excluant le piégeage et le stockage du carbone. Les délégués ont ensuite débattu des qualificatifs à donner à l'exception applicable à la recherche scientifique : "à petite échelle", "confinée", "dans un environnement contrôlé , "à l'intérieur de la juridiction nationale", ou "justifiée par la nécessité de recueillir des données précises".
Laura Baroni, UICN, pour l'IEPF
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