Intervention du Président de la France François Hollande à Rio+20.
M. FRANÇOIS HOLLANDE, Président de la France, a affirmé, d’emblée, qu’il avait tenu « personnellement » à venir à Rio, car, a-t-il dit, la Conférence Rio+20 présente un « enjeu décisif pour la planète ». « La France doit être un des pays qui montrent l’exemple », a-t-il déclaré, en exprimant son souhait de « prendre des engagements », de « tenir un langage de vérité et de volonté ». M. Hollande a constaté cinq avancées dans le projet de document de la Conférence, finalisé hier, en citant ainsi une feuille de route pour les objectifs de développement durable, un renforcement du Programme des Nations Unies pour l’environnement », un accord sur la préservation des océans, un débat engagé sur l’économie verte, et l’accent mis sur le social et la lutte contre la pauvreté. « Ce sont des résultats appréciables », a-t-il considéré, en saluant également l’action et la mobilisation de la société civile.
Néanmoins, ces résultats, « aussi appréciables soient-ils, sont en dessous de nos responsabilités et de nos attentes », a-t-il observé. Le Président français a ainsi regretté que les négociations n’aient pas abouti à la création d’une institution des Nations Unies de l’environnement, à laquelle la France est « très attachée ». Cette institution, qui pourrait être installée à Nairobi, en Afrique, renforcerait le rôle de ce continent dans ce domaine. M. Hollande a en outre déploré l’absence de mesures concrètes en matière de financements innovants, ceux-ci étant, à ses yeux, « indispensables ». « La France est déterminée à instaurer une taxe sur les transactions financières », a-t-il assuré. Si une telle taxe est créée, « la France prend l’engagement qu’une partie de ses revenus sera affectée au développement », a-t-il précisé.
« Nous avons besoin d’un sursaut, ici à Rio », a déclaré le nouveau Président de la France. « Personne, a-t-il dit, ne peut gagner seul contre les autres la grande bataille contre l’environnement ». De même, « il ne faut pas opposer le Nord et le Sud », car, a-t-il ajouté, « le développement durable est une cause planétaire, une question vitale pour le monde entier ». « Notre condition d’être humain, c’est de permettre à d’autres de vivre après nous et mieux que nous. C’est le sens de ma présence ici », a conclu le Chef de l’État français.
Source : ONU
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