Allocution de Son Excellence Mahamadou Issoufou, Président de la République du Niger.
M. MAHAMADOU ISSOUFOU, Président du Niger, a estimé que l’humanité n’avait pas encore réussi à gérer sa relation avec la nature. Il a fait remarquer que la pauvreté persistait à travers le monde, notamment en Afrique subsaharienne, et que près d’un quart de la population mondiale vivait encore avec moins de 2 dollars par jour alors que le PIB mondial avait été multiplié par 3. Dans ce contexte, il a considéré qu’un modèle de développement qui ne permettait pas d’éradiquer la pauvreté et la faim ne saurait préserver la nature. Il a ensuite déploré le fait que les engagements visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% par rapport à leur niveau de 1990 ne seraient probablement pas tenus, de même que la promesse faite par les pays industrialisés de porter l’aide publique au développement (APD) à 0,7% de leur PIB n’est pas maintenue.
M. Issoufou a ensuite expliqué qu’au plan national, son pays avait pris plusieurs engagements en matière de développement. Il a particulièrement mis l’accent sur la sécurité alimentaire, domaine dans lequel le Niger a mis en place une « véritable révolution verte », inspirée du Programme « Faim Zéro » de l’ancien Président brésilien Lula da Silva, a-t-il dit. Sur le plan international, le Président du Niger a estimé que la promotion d’une économie verte devait viser la réduction des inégalités et l’accroissement de l’APD à travers, notamment, des mesures innovantes comme la taxation des transactions financières internationales. En outre, a-t-il ajouté, la promotion de l’économie verte devrait permettre de créer plus d’emplois, en particulier pour les jeunes. Elle devrait aussi, dans sa transition, respecter les réalités économiques et sociales, ainsi que l’espace politique de chaque pays, a-t-il conclu.
Source : ONU
[PROCESSRIO2012]
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