Au
Brésil, devant la communauté internationale, François Hollande s'est
prononcé pour qu'une taxe sur les transactions financières européennes
soit en " grande partie affectée " au développement et au climat.
Pour
Oxfam France, cette annonce officielle est une avancée importante.
Alors que la crise économique se poursuit et que les pratiques de
l'industrie financière n'ont pas véritablement changé, la finance doit
plus que jamais payer ce minimum de solidarité internationale.
Comme
les militants d'Oxfam France le demandaient à François Hollande dans le
cadre la coalition Taxe Robin des Bois, l'objectif initial de la TFF ne
devait pas être dévoyé : la création d'une taxe ambitieuse dédiée au
service des grands défis internationaux et la lutte contre la
spéculation excessive.
Mais
les négociations européennes ne doivent pas servir de prétexte pour ne
pas agir dès maintenant. La France doit clairement faire le choix, dès
la mise en route de la TTF nationale cet été, d'en affecter la totalité
au développement et à la lutte contre le changement climatique. C'est à
cette condition qu'un message clair sera envoyé aux autres dirigeants du
monde et d'autres pays rejoindront cette taxe inédite et prometteuse.
Extraits des déclarations de François Hollande à Rio + 20, mercredi 20 juin2012 :
" Je
milite depuis longtemps, je le fais cette fois-ci comme Président de la
république française, pour la création d'une taxe sur les transactions
financières. Et je m'engage une nouvelle fois à ce que les recettes de
cette taxe soient, pour une grande partie, reversées aux objectifs de
développement [...] Mon objectif comme Président de la République est de
peser dans les négociations ... et aussi d'être exemplaire pour les
décisions que nous avons à prendre au nom de mon pays ".
" Chacun
sait que les aides directes pour le développement, dans un contexte de
crise, de contrainte budgétaire, risquent de stagner, donc si nous
voulons atteindre les objectifs que nous nous fixons, nous devons
mobiliser toutes les recettes possibles. Il y en a plusieurs : les
contributions carbone, les taxes sur un certain nombre de produits, et
il y a cette idée de taxe sur les transactions financières. Je sais que
beaucoup de pays parmi les plus libéraux, au sens économique, ne veulent
pas de cette taxe. Et bien un certain nombre de pays européens, ça sera
l'objet de la négociation qui va avoir lieu à la fin du mois de juin,
au Conseil européen, un certain nombre de pays pourront, dans le cadre
de ce que qu'on appelle une coopération renforcée, créer cette taxe et
une partie des recettes devra être affectée au développement ".
Source : communiqué Oxfam France