Tel que rapporté par le Bulletin des négociations de la Terre (volume 27 numéro 50 de l'Institut international de développement durable: " La Conférence des Nations Unies sur le développement durable (CNUDD ou Rio +20) s'est poursuivie jeudi 21 Juin 2012, à Rio de Janeiro, au Brésil. Quatre-vingt-cinq chefs d'Etat et de gouvernement et ministres se sont adressés à la plénière de Rio +20, jeudi. Les participants de haut niveau devaient également participer à deux tables rondes. Par ailleurs, le Forum des partenariats de Rio +20 s'est ouvert, SD-Learning à Rio +20 s'est poursuivie, de nombreuses manifestations ont été organisées et plusieurs autres événements ont eu lieu un peu partout à Rio de Janeiro, au Brésil.
LA PLÉNIÈRE
A 18h35, 48 orateurs avaient pris la parole. Trente-et-un chefs d'Etat et de gouvernement représentaient respectivement les pays suivants: la Guyane, la Principauté de Monaco, la Colombie, la Bolivie, l'Equateur, la Micronésie, le Gabon, Haïti, la Bulgarie, l'Indonésie, le Turkménistan, le Cap-Vert, Cuba, le Monténégro, le Portugal, la Norvège, la Jamaïque, Grenade, la Fédération de Russie, le Maroc, Qatar, les îles Salomon, l'Afrique du Sud, la Zambie, le Nigeria, les Comores, les Îles Marshall, Madagascar, la République dominicaine, l'Inde et le Liban. Les vice-présidents représentaient respectivement les cinq pays suivants: les Seychelles, la Tanzanie, le Myanmar, le Burundi et le Venezuela. Les ministres représentaient respectivement les 12 pays suivants: la Gambie, le Honduras, l'Estonie, la Slovénie, l'île Maurice, la Finlande, le Pakistan, l'Albanie, le Cameroun, le Salvador, la Palestine et l'Egypte. Cette section présente quelques-uns des sujets abordés et des engagements pris.
Donald Rabindranauth Ramotar, président de la Guyane, a souligné que la Guyane s'est fixé 2017 pour atteindre son objectif en matière de réduction des émissions de carbone. Le Prince Albert II, chef d'Etat, Monaco, a souligné l'engagement pris par Monaco en 2008, de devenir un pays neutre en carbone, et a parlé des effets du changement climatique sur la santé humaine et de l'impact de la surexploitation des océans sur la sécurité alimentaire.
Juan Manuel Santos Calderón, président de la Colombie, a présenté les mesures nationales mises en place dans les domaines de la gestion des eaux, de l'exploitation minière et de la lutte contre la déforestation, soulignant que les ODD rendront possible la détermination à la fois des besoins et des opportunités. Evo Morales Ayma, Président de la Bolivie, a encouragé les pays à nationaliser les ressources naturelles, a qualifié l'écologie de nouvelle forme de colonialisme, a soutenu que l'économie verte allait mener à une marchandisation des sources naturelles de la vie, d'une manière qui risquait d'imposer une charge injuste aux pays du Sud, et a proposé un passage à un modèle de développement fondé sur "l'humanisme".
Rafael Correa, président, de l'Equateur, a expliqué le sens du principe des responsabilités communes mais différenciées, a déploré le manque de volonté politique et a souligné la nécessité : de parler de "sauvetage de l'environnement" comme étant un complément au "sauvetage des banques" ; de reconnaître la nature non comme un objet mais comme un sujet; d'utiliser des incitations pour la protection de l'environnement; et de modifier la notion de développement.
Rosen Plevneliev, président de la Bulgarie, a souligné que la Bulgarie était le seul pays européen à augmenter sa cote de crédit durant la crise financière. Susilo Bambang Yudhoyono, président de l'Indonésie, a parlé des engagements pris par son pays en matière de réduction d'émissions, de lutte contre la déforestation et d'appui à l'Initiative régionale du Triangle du récif corallien, lancée en 2007 avec les pays voisins. Gurbanguly Berdimuhamedov, président du Turkménistan, a proposé l'ouverture d'un dialogue interrégional sur l'énergie, sous l'égide de l'ONU, et la fourniture d'efforts accrus pour la gestion des mers Caspienne et d'Aral. Il a offert de fournir l'infrastructure nécessaire au projet de centre interrégional pour les questions de changement climatique.
Raúl Castro Ruz, président de Cuba, a souligné la nécessité : de s'orienter vers le désarmement, de bâtir des sociétés fondées sur la justice sociale et d'assurer un développement durable, en particulier pour les pays du Sud. Mohamed Gharib Bilal, vice-président de la Tanzanie, a déclaré que son pays s'est engagé à mettre l'accent sur l'agriculture et la sécurité alimentaire, et à intensifier ses efforts pour relever les défis posés au secteur de l'énergie. Tillman Thomas, premier ministre de Grenade, a parlé de l'engagement de son pays à devenir un pays neutre en carbone d'ici 2030, aux fins de protéger au moins 20% de l'habitat marin et côtier, d'ici à 2020, et à commencer la construction d'un bâtiment écologique pour le Parlement, ajoutant que son secteur hôtelier s'est fixé un objectif de zéro émissions.
Dmitri Medvedev, premier ministre de la Fédération de Russie, a parlé de la volonté de son pays à participer activement à la CNUDM. Hamad Bin Jassim Bin Jabr Al-Thani, premier ministre du Qatar, a souligné l'importance de l'Alliance mondiale des terres sèches, lancée plus tôt en 2012. Gordon Darcy Lilo, premier ministre des Îles Salomon, a souligné l'importance de s'assurer de la participation des PEID dans le processus de détermination des ODD.
Urmas Paet, ministre des Affaires étrangères de l'Estonie, a déclaré que le développement durable n'est possible que si tous les Etats reconnaissent et promeuvent les droits humains et la bonne gouvernance. Erkki Tuomioja, ministre des affaires étrangères de la Finlande, s'est félicité de l'adoption du cadre décennal pour la programmation de modes de consommation et de production durables (CDP) et a indiqué qu'un certain nombre d'instruments économiques verts ont été introduits en Finlande, y compris des impôts sur les activités polluantes de l'environnement.
Pierre Moukoko Mbonjo, ministre des affaires étrangères du Cameroun, a lu une déclaration du président Biya qui encourageait l'octroi à la Convention, une importance égale à celle dont bénéficient la CDB et la CCNUCC, et a appelé à la création d'une organisation internationale autonome pour l'environnement. Moustafa Hussein Kamel, ministre de l'environnement de l'Egypte, a souhaité voir le cadre et les critères devant régir les ODD, être déterminés dans un processus intergouvernemental ouvert et transparent, supervisé par l'AGNU, et à l'adoption de mécanismes clairs pour le suivi et l'évaluation de la mise en oeuvre des engagements de Rio +20.
Jacob Zuma, président de l'Afrique du Sud, a déclaré que le renforcement du PNUE devrait tenir compte de caractéristiques telles qu'un mandat renforcé et des synergies renforcées entre les AME, et que l'Union africaine présentera des propositions concrètes à cet égard. Goodluck Jonathan, président du Nigeria, a déclaré que l'économie verte est un programme pour la création d'emplois et qu'elle devrait être en mise en phase avec des objectifs nationaux clairs.
LES TABLES RONDES
Deux tables rondes ont été tenues pour l'examen du thème "Recherche de la voie à suivre dans la mise en oeuvre des résultats attendus de la Conférence". "
[...]
Consulter le lien plus bas pour lire la suite du compte-rendu.
Source: site web de l'Institut international de développement durable
[PROCESSRIO2012]
BNT volume 27 numéro 50 (599 hits)