Allocution de Son Excellence Paul Magnette, Ministre de la Coopération au Développement.
M. PAUL MAGNETTE, Ministre de la coopération et du développement de la Belgique, s’est dit déçu par l’accord sur le projet de document final de la Conférence Rio+20 parce qu’il pensait que le souffle né à Rio en 1992 était toujours vivace. « Nous sommes très loin du compte alors que nous savions ce qui est nécessaire », a-t-il fait observer. « Nous savons, a-t-il souligné, qu’il y a une urgence de rompre avec la logique de développement dévoreuse de ressources et que nous avons besoin de garantir à l’ensemble des peuples de la planète une sécurité alimentaire, un emploi décent et une protection sociale ». Il faut renforcer les capacités des femmes dont la participation est indispensable au développement durable.
Le Ministre a également
exhorté les pays développés à veiller à ce que nos politiques soient
cohérentes et à ce que les bénéfices obtenus grâce à nos aides au
développement ne soient pas anéantis par nos politiques agricoles ou
commerciales contreproductives. Il faudrait trouver des financements
innovants du développement, en mettant l’accent sur une nécessaire
taxation sur les transactions financières, a-t-il insisté. « Si nous
sommes déçus, nous ne voulons pas sombrer dans le défaitisme, car nous
savons que les regrets sont stériles et les lamentations inutiles. » Il
faut maintenant donner un contenu à cet accord et y travailler dès la
prochaine session de l’Assemblée générale de l’ONU, en mettant l’accent
notamment sur la nécessité de lancer un programme-cadre décennal sur les
modes de production et de consommation durable, a préconisé M. Magnette.
Source : ONU
[PROCESSRIO2012]
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