Le Président de l'Assemblée générale, John Ashe, a invité lundi le secteur privé à se pencher les mesures prises pour répondre aux vulnérabilités du secteur financier, exprimant sont souhait que le débat soit orienté vers une meilleure utilisation des ressources nationales à l'appui du développement.
Le Président de l'Assemblée a noté les résultats importants obtenus depuis la Déclaration du Millénaire de 2000, qui a fixé les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et l'adoption du Processus de Monterrey de 2002, qui devait fournir un cadre de financement pour réaliser les OMD.
" Il reste moins de 825 jours avant la date-butoir pour la réalisation des OMD et nous oeuvrons à l'élaboration d'un programme de développement pour l'après-2015 qui intègre les objectifs de développement durable ", a rappelé M. Ashe.
Pour ce faire, il a conseillé aux délégations de tenir compte des défis émergents, dans un contexte mondial marqué par la fragilité du système financier international. Parmi les conséquences de l'état actuel de l'économie mondiale, M. Ashe a noté le taux très élevé de chômage et le rythme lent de réduction de la pauvreté.
" Si l'aide publique au développement (APD) a augmenté dans certains pays, les obstacles sont encore importants pour respecter l'engagement pris par les pays développés de porter l'APD à hauteur de 0,7% de leur produit intérieur brut (PIB) ", a relevé M. Ashe.
Le programme de développement pour l'après-2015 doit être assorti d'une stratégie de financement innovante basée sur les accords internationaux pertinents, notamment le Consensus de Monterrey, adopté à l'issue de la Conférence internationale sur le financement du développement en 2002, et sur les recommandations de la Conférence internationale de suivi sur le financement du développement, qui a eu lieu à Doha, au Qatar.
De son côté, le Secrétaire général Ban Ki-moon a souligné qu'à l'approche de 2015, il fallait relancer la mobilisation pour réaliser les OMD. Parallèlement, le monde est focalisé sur le programme de développement pour l'après-2015. M. Ban a souligné que le financement de ce nouveau programme devrait engager financements publics et privés.
M. Ban a fait part de sa préoccupation face au déclin récent du niveau de l'aide publique au développement (APD), encourageant tous les pays à tenir leurs engagements et à respecter les promesses faites en matière d'aide au développement.
" Alors que nous nous tournons vers l'avenir, nous devons placer la durabilité au coeur du processus du financement du développement ", a déclaré le Secrétaire général.