À Tel-Aviv, en Israël, la 28e session du Comité pour les animaux de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) a réuni plus de 200 experts scientifiques, provenant de plus de 50 pays, du 30 août au 3 septembre 2015. Plusieurs espèces animales ont donc fait l’objet de recommandations, après que le comité se soit penché sur l’état de conservation de plusieurs espèces, dont le lion africain, et sur le niveau du commerce de certaines autres, allant de l’ours polaire au lambi, en passant par des serpents, des des requins et des raies. Ces espèces font l’objet d’un commerce international lucratif, étant utilisés tantôt comme animaux de compagnie, tantôt comme aliments ou remèdes, ou encore pour leurs peaux.
Les avis scientifiques soumis par les experts ont été donnés aux Parties à la CITES, afin d’être examinés lors de la 17e session de la Conférence des Parties à la CITES (CoP17) qui aura lieu à Johannesburg en Afrique du Sud, du 24 septembre au 5 octobre 2016. Ces recommandations ont été faites à la suite de vérifications du commerce des espèces inscrites aux annexes, au cours des dernières années, qui ont permis d’identifier les situations de commerce important et d’utilisation non durable des espèces dont l’état de conservation est préoccupant. Par exemple, le comité a constaté que l’importance actuelle du commerce des ours polaires ne nuisait pas à sa survie, mais que d’autres espèces, qui subissaient une pression commerciale importante, devaient faire l’objet de mesures spécifiques afin de diminuer leur surexploitation et leur utilisation non durable. Des recommandations pour le suivi d’espèces dont le commerce est préoccupant, telles que des tortues d’Afrique de l’Ouest, les macaques du Cambodge, les ornithoptères d’Indonésie, la sangsue médicinale de Turquie et les pangolins d’Afrique. Quant aux requins et raies, le Comité a recommandé des actions pour une gestion plus durable des pêches mondiales de ces espèces. Le Comité a demandé une analyse du commerce des lions d’Afrique aux pays concernés par leur commerce, notamment au Kenya et à la Namibie, afin de déterminer, par la suite, si leur inscription dans les annexes CITES mériterait d’être modifiée. Cette question sera examinée, en même temps que les propositions de modifications, par amendements, aux inscriptions de plusieurs autres espèces dans les annexes de la CITES, à la 17e Conférence des Parties, l’an prochain. Enfin, le marquage des peaux de serpent, pour des fins de traçabilité, sera également à l’agenda de la 17e Conférence des Parties.
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