A la veille de l'ouverture du Sommet sur le développement durable au siège de l'ONU à New York, le Vice-Secrétaire général des Nations Unies, Jan Eliasson, a appelé jeudi les dirigeants du monde à ne pas oublier les enfants dans la mise en œuvre des nouveaux objectifs de développement.

« Il y a 25 ans, les Nations Unies ont écrit l'histoire en adoptant la Convention des droits de l'enfant », a rappelé M. Eliasson dans un discours lors d'une réunion de haut niveau organisée par la mission permanente de la Suède, la branche américaine de la Fondation mondiale pour l'enfance et l'organisation non gouvernementale Mentor International.

« Un quart de siècle plus tard, nous sommes sur le point de franchir une nouvelle étape cruciale avec l'adoption du Programme 2030 pour le développement durable, avec pour vision une planète saine où tout le monde, notamment les enfants, peuvent vivre avec les droits et la dignité qu'ils méritent et auxquels ils peuvent prétendre », a-t-il ajouté.

Selon lui, la tragique réalité est que les enfants meurent en grand nombre lors des conflits, à cause de la pauvreté et de maladies évitables. « Trop d'enfants manquent d'un accès à l'eau potable, à l'assainissement et à l'éducation. Les enfants handicapés sont victimes d'abus et de discrimination. Des millions d'enfants dans le monde sont chétifs et privés d'une vie saine », a souligné le Vice-Secrétaire général.

M. Eliasson a notamment insisteé sur le sort des jeunes filles qui n'ont souvent pas la chance de pouvoir aller à l'école, sont victimes de violences sexuelles lors de conflits et souffrent de pratiques traditionnelles néfastes, telle que la mutilation génitale féminine.

Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a publié récemment un rapport dans lequel il indique qu'une jeune fille sur dix dans le monde a connu des violences sexuelles.

Le Vice-Secrétaire général a noté que l'objectif 16 du Programme 2030 pour le développement durable vise notamment à mettre fin « aux abus, à l'exploitation, au trafic et à toutes les formes de violence et de torture contre les enfants ».

« Chaque jour, nous voyons la vulnérabilité des enfants réfugiés. Nous avons tous été choqués et en colère en voyant les images de la récente crise des réfugiés. Nous avons besoin qu'on nous rappelle nos obligations juridiques et les exigences de solidarité et de compassion. Nous devons en particulier répondre en protégeant tous les enfants dans les zones de conflit et tous ceux qui ont été contraints de fuir les guerres et les destructions », a-t-il ajouté.

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