Samedi et dimanche dernier, nous avons assisté à une mobilisation mondiale impressionnante. En effet, environ 785 000 marcheurs ont pris la rue pour demander une action climatique.
À l’ouverture de la conférence de Paris, les chefs d’États ont pris la parole et donné le coup d’envoi aux négociations. C’est toutefois les pays les plus vulnérables qui ont retenu l’attention du monde. Le Climate Vulnerable Forum, qui rassemble des pays tels que les Philippines, le Soudan, l’Ethiopie et le Bangladesh, ont lancé un appel pour exiger 100% d’énergies renouvelables en 2050.
Le Climate Vulnerable Forum regroupe 20 pays qui mettent de l’avant une limite de réchauffement de 1,5°C plutôt que le seuil de 2°C établi à Copenhague. Et pour cause, le seuil de Copenhague implique des conséquences catastrophiques pour les pays en développement.
Si la déclaration du Climate Vulnerable Forum semble ambitieuse, elle amène également des pistes pour concrétiser cette exigence. Comme l’exprimait François Hollande dans son discours d’ouverture aux négociations de Paris, «les pays en développement doivent être accompagnés dans leur adaptation aux impacts climatiques».
En effet, le financement climatique par les pays du Nord est essentiel à l’accord de Paris. A Copenhague, rappelons que les pays développés s’étaient engagés à fournir un effort à une hauteur de 100 milliards de dollars par an dès 2020.
Les questions liées aux transferts technologiques, à l’atténuation, à l’adaptation et au mécanisme de pertes et dommages sont aussi des éléments incontournables pour les pays les plus vulnérables. Ainsi, l’objectif de 100 milliards de dollars devrait être considéré comme une cible minimale à relever, notamment par une révision tous les cinq ans.
Enfin, la jeunesse est également d’avis que nous devons limiter le réchauffement à un maximum de 1,5°C pour éviter les pires conséquences climatiques. C’est d’ailleurs cet impératif moral qui devrait guider les prochaines journées de négociations.
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