La première semaine de la COP 21, Conférence des parties sur la Convention des Nations Unies sur le changement climatique, qui se déroule à Paris du 30 novembre au 11 décembre, touche à sa fin aujourd’hui. Petit bilan.
Mobilisation historique
La COP21, considérée comme la COP la plus importante depuis une vingtaine d’années, a démarré dans une ambiance frénétique, avec un nombre sans précédent de chefs d’Etat et de gouvernements venus prononcer des discours d’engagement pour sauver la planète. Ce défilé inédit est surtout un témoignage de solidarité envers le pays hôte de la COP 21 suite aux attentats meurtriers qui ont sévi à Paris le 13 novembre.
L’attention extraordinaire des médias internationaux, le nombre exceptionnel de participants (40 000), le record historique enregistré lors de la Marche mondiale pour le climat avant le début de la conférence en termes d’événements, de pays et de participants, le grand nombre de déclarations et d’actions de pression qui ont lieu en marge de l’événement sont autant d’éléments qui confirment son caractère exceptionnel.
Avancée lente sur l’accord de Paris
La possible signature d’un accord mondial sur le climat est l’élément qui fait de la COP 21 la COP la plus importante d’entre toutes. La soumission de leurs Contributions prévues déterminées nationales (CPDN) par plus de 170 pays sur les 198 signataires, l’affluence de 150 chefs d’Etat et de gouvernement au jour d’ouverture officielle, les déclarations d’engagement des grands pays pollueurs (Chine, Etats-Unis, Inde, etc.) et des grandes entreprises sont parmi les principaux signes qu’un accord sera signé au terme de la COP 21.
Les nouvelles ébauches de texte publiées par le Groupe de travail spécial sur la Plate-forme de Durban pour une action renforcée (ADP) les 3 et 4 décembre montrent néanmoins que les points les plus sensibles n’ont pas connu une avancée concrète, notamment les demandes des pays en développement (maintien de la température au-dessous de 1,5°C ; mécanisme sur les pertes et dommages ; financement, transfert de technologies, renforcement de capacités pour les pays en développement). Plus de leadership et plus d’ambitions de la part des pays développés, considérés comme les responsables historiques des impacts actuels du changement actuel, sont attendus la semaine prochaine pour qu’un accord soit signé.
Domoina Ratovozanany
Climate Tracker COP 21 Fellow du projet Adopt A Negotiator