Une nouvelle étape a été franchie mercredi dans la préparation de l'accord final visant à limiter la hausse des températures, a estimé le Sous-Secrétaire général des Nations Unies en charge du changement climatique, Janos Pasztor.
« Toutes les délégations ont reçu les documents, ils vont les lire, en discuter en groupe et donneront leurs commentaires pendant la plénière organisée dans la soirée », a indiqué M. Pazstor, dans un entretien avec le Centre d'actualités de l'ONU.
« Les délégués vont probablement travailler toute la nuit, il reste encore beaucoup de passages entre crochets, il faut qu'ils soient tous éliminés », a-t-il ajouté.
Après une longue nuit de négociations, le président de la COP21, le Ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a présenté à la mi-journée aux représentants des gouvernements cette nouvelle mouture de l'accord.
L'adoption du texte final est prévue vendredi en fin de journée.
« Je suis tout à fait convaincu que nous pouvons trouver un accord, mais pour cela, plus que jamais, il faut que nous unissions nos forces et que notre boussole soit la nécessité du compromis », a indiqué le président de la COP21.
Il a appelé tous les délégués à continuer les débats pour aboutir à un « accord juridiquement contraignant, ambitieux, équilibré et durable ».
« Cette nouvelle version ne contient que 29 pages au lieu des 43 de la version précédente. Le nombre de “crochets” a aussi été réduit de trois-quarts. C'est nettement mieux, donc, mais c'est encore trop », a reconnu M. Fabius.
Des compromis ont été obtenus dans plusieurs domaines notamment le renforcement des capacités pour l'atténuation et l'adaptation, sur la base des besoins des pays ; un accord quasiment conclu sur l'adaptation aux impacts du changement climatique ; les points de vue se sont rapprochés sur la question des pertes et dommages.
Le président de la COP21 a aussi noté aussi que les négociateurs étaient très proches de « conclure sur l'élaboration du cadre de transparence » et a relevé des avancées significatives sur le développement et les transferts de technologies. De premiers progrès ont été réalisés sur la question des forêts, des moyens de coopération et du préambule.
« Bien entendu, la règle entre nous, c'est que rien n'est agréé tant que tout n'est pas agréé », a-t-il ajouté. « Certains points politiques importants restent à trancher notamment la différenciation, les financements et le niveau d'ambition de l'accord ».
« Nous avons fait des progrès mais beaucoup reste à faire », a-t-il résumé.
Il a donné aux délégués jusqu'à mercredi 20h00 pour examiner le document de près, avant de reprendre les discussions dans les mêmes conditions.
De retour dans la soirée à Paris, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon doit aussi étudier de près ce document. « Il le lit à l'heure où nous parlons », a indiqué M. Pasztor. « Nous lui recommanderons d'ouvrir des discussions avec certains pays pour recueillir leur commentaires et de travailler avec les pays sur les moyens de faire avancer ce texte ».
Communiqué de l'ONU (543 hits)