MEDENER, l’association méditerranéenne des agences nationales pour l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, dont l’ADEME est membre, participe à la MEDCOP Climat les 18 et 19 juillet à Tanger. Forum des acteurs étatiques et non étatiques de la Méditerranée, la MEDCOP est organisée dans la perspective de la 22ème conférence mondiale sur le climat (COP 22). MEDENER y rappelle la nécessité d’accélérer la transition énergétique en Méditerranée en se basant notamment sur ses travaux communs avec l’OME (Observatoire Méditerranéen de l’Energie) pour la définition d’un scénario énergétique volontariste à l’horizon 2040. Un atelier dédié aux enjeux dans le secteur du bâtiment est l’occasion d’annoncer une initiative pour le déploiement à grande échelle de bâtiments bioclimatiques dans les pays chauds.
Accélérer la transition énergétique en Méditerranée
Le processus de transition énergétique est une priorité pour l’ensemble des pays de la Méditerranée, considérée comme un « hot spot » climatique. S’inspirant des méthodologies de prospective de l’ADEME et de l’OME, et se basant sur des mesures technologiquement et économiquement viables, le « scénario de Transition Energétique en Méditerranée à l’horizon 2040 » prévoit, par rapport au scénario « laisser-faire », une réduction significative de la demande d’énergie primaire (-30%) et finale (-23%), une hausse sensible de la part des énergies renouvelables, principalement le solaire et l’éolien, dans le mix énergétique (27% en 2040), et une baisse des émissions de gaz à effet de serre de près de 38%.
Le secteur du bâtiment, un enjeu majeur
Face à un accroissement de la population de plus de 100 millions d’habitants (dont 90% au Sud de la Méditerranée) correspondant à un besoin de 50 millions de nouveaux logements, le secteur du bâtiment serait responsable d’une augmentation de près de 40% de la consommation d’énergie selon un scénario conservateur. Le renforcement des compétences des professionnels du bâtiment et le développement de filières locales de matériaux de construction apparaissent ainsi comme des solutions indispensables : elles permettraient de réduire de près de 22% la consommation d’énergie de ce secteur, selon le scénario de Transition Energétique en Méditerranée à l’horizon 2040. De nombreuses solutions sont disponibles. Des politiques efficaces, des financements et des technologies existent.
L’initiative « Bâtiments durables en climats chauds et tropicaux »
L’Alliance Mondiale Bâtiments et Construction pour le Climat a été lancée par la France et le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) à la COP 21 par 20 pays et plus de 60 organisations dont MEDENER, dans le but d’intensifier les actions dans le secteur du bâtiment et de la construction afin de réduire ses émissions. L’initiative sur les « Bâtiments durables en climats chauds et tropicaux » est l’un des programmes phare au sein de l’Alliance. Initialement lancée pour les pays en zones tropicales, la MEDCOP est l’occasion d’annoncer son ouverture aux pays en climat chaud, notamment méditerranéens.
L’objectif est de réduire l’impact climatique des bâtiments dans les pays situés en zones chaudes et tropicales en développant les principes d’une conception architecturale adaptée au climat, le choix de 2 matériaux locaux et l’efficacité énergétique, à travers l’accompagnement des programmes nationaux de construction.
Pour favoriser le déploiement à grande échelle de bâtiments bioclimatiques, l’initiative a pour ambition de :
Source : presse.ademe.fr
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