Le 27e Sommet de l’Union africaine (UA) s’est déroulé du au derniers sur le thème « 2016 : Année africaine des droits de l’Homme, avec un accent particulier sur les droits des femmes ». C’est dans cette foulée que dans un évènement tenu en marge du Sommet, la Land Policy Initiative (LPI) a lancé la campagne « 30% des terres pour les femmes » d'ici 2025 : une cible ambitieuse, mais nécessaire pour l’atteinte de l’Agenda 2030 et des Objectifs de développement durable, selon la directrice de la LPI, Joan Kagwanja.
La LPI est un programme tripartite de la Commission de l’Union Africaine, la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique et la Banque africaine de développement. Les participants à l’évènement ont réitéré leur engagement à améliorer l'accès des femmes aux ressources foncières et productives, un facteur clé dans la transformation économique de l'Afrique.
Mme Kagwanja a indiqué que les femmes africaines contribuent pour plus de 60 % de leur travail à la production alimentaire, mais qu’un ensemble complexe de circonstances limite leur accès et leur contrôle des terres, à la fois sous les règles coutumières et les règles légales de gouvernance et de gestion des terres. « Ça ne devrait pas prendre 10 ans pour obtenir un titre foncier, et aucune femme ne devrait parcourir 300 kilomètres pour aller chercher un certificat de terre », a-t-elle dit.
Elle a noté qu'un programme « Femmes et terre », qui est à l'étude dans le cadre de l'établissement du Centre des politiques foncières africaines, jouera un rôle pour faciliter la recherche, la sensibilisation et la révision de la législation foncière. Le programme proposera des options abordables et efficaces pour décentraliser les institutions d'administration foncière pour que les femmes dans des milieux ruraux puissent enregistrer leurs droits fonciers.
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