L'Organisation météorologique mondiale (OMM) a annoncé mardi son intention de mettre en place un comité afin d'examiner si Mitrabah, au Koweït, a bien établi un nouveau record de température dans l'hémisphère oriental et en Asie, lors des vagues de chaleur de juillet.
« Une partie importante du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord a connu des canicules depuis la semaine dernière, à savoir des températures largement supérieures aux moyennes saisonnières sur une période prolongée », a déclaré l'OMM dans un communiqué de presse, précisant que cette tendance a affecté en particulier la partie nord des pays du Golfe Persique et de l'Afrique du Nord.
Dans ce contexte, Mitrabah, au Koweït, aurait enregistré une température de 54,0 ° C, le 21 juillet, et la ville de Bassorah, en Iraq, une température de 53,9 ° C, le 22 juillet. Quant au sud du Maroc, il a également connu des températures comprises entre 43 ° C et 47 ° C.
Les gouvernements ont mis en garde leurs populations contre cette vague de chaleur et ont pris des mesures pour minimiser son impact sanitaire. « Cependant, les populations de réfugiés au Moyen-Orient ont été les plus touchées, dans la mesure où la chaleur a aggravé leur situation fragile et leur souffrance », a précisé l'OMM.
L'OMM est responsable des archives météorologiques mondiales officielles, selon lesquelles la température la plus chaude jamais enregistrée à la surface de la terre a été à Furnace Creek, dans la Death Valley, en Californie, le 10 juillet 1913, où les températures ambiantes ont atteint 56,7 ° C. La température la plus élevée pour l'hémisphère oriental a été enregistrée en juillet 1931 à Kebili, en Tunisie, à 55,0 ° C. Cependant, l'OMM a précisé que les historiens météorologiques ont mis en doute l'exactitude des données relevées par les stations météorologiques de l'époque coloniale, par rapport aux enregistrements modernes sur ces mêmes sites.
Comme toute enquête officielle de l'OMM, la nouvelle enquête au Koweït sera composée de météorologues et de climatologues, a précisé l'agence. « Ils examineront les instruments utilisés, la qualité des observations, le microclimat de l'emplacement et la représentativité de la station par rapport à son environnement et à ses propres données », a indiqué l'OMM, précisant que la station se trouvait dans une région éloignée et peu peuplée, dans le nord-ouest du pays.
Communiqué de l'ONU (897 hits)