Le réchauffement spectaculaire et sans précédent que connaît actuellement l’Arctique entraîne une élévation du niveau de la mer, qui se répercute sur les régimes météorologiques du monde entier et est susceptible d’avoir des incidences encore plus nombreuses sur le système climatique. Le rythme de ces changements est tel que la capacité actuelle des scientifiques à surveiller et à prévoir ce qui devient un périple en terres inconnues est remise en question.
Il était donc logique que l’Organisation météorologique mondiale (OMM) participe à la première réunion ministérielle scientifique jamais organisée par la Maison blanche sur le thème de l’Arctique et dont l’objectif est de renforcer la collaboration internationale des spécialistes de l’Arctique dans les domaines des sciences, de la recherche, des observations, de la surveillance et du partage de données.
«Incontournable facteur déterminant du système climatique, l’Arctique fait face à des bouleversements qui se produisent à un rythme sans précédent et dont les conséquences se font sentir bien au-delà de ses frontières» s’est alarmé le Président de l’OMM, David Grimes, qui figure parmi les principaux intervenants de la réunion ministérielle.
«Les bouleversements enregistrés dans l’Arctique servent d’indicateur pour la planète entière, un peu comme le «canari de la mine», mais surtout, ils surviennent à un rythme beaucoup plus rapide que prévu. Il faut créer un «observatoire de l’Arctique» pour nous aider à surveiller ces changements, à les prévoir et à y faire face» a ajouté David Grimes.
La température à l’échelle du globe augmente en raison des changements climatiques: les records ont été battus en 2014, 2015 et pendant les huit premiers mois de 2016. L’Arctique se réchauffe au moins deux fois plus vite que la moyenne mondiale, voire plus dans certaines zones. Ainsi, dans la ville canadienne d’Inuvik (Territoires du Nord-Ouest), le réchauffement a atteint presque 4° degrés Celsius par rapport à 1948.
Communiqué de l'OMM (918 hits)
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