Communiqué de la présidence.
Le chef de l’État congolais, Denis Sassou N’Guesso, a annoncé, le mardi 15 novembre à Marrakech, à la réunion de Haut niveau des parties à la Convention-cadre de la 22ème conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22), la création d’un « fonds bleu pour le bassin du Congo ».
Ce fonds bleu qui est une nouvelle initiative de développement durable, se situe au delà de la simple gestion concertée des écosystèmes forestiers de ce bassin. Il vise à redessiner les bases de l’économie de la région du bassin du Congo, en passant de la simple exploitation des forêts à un développement durable et innovant de l’exploitation des ressources renouvelables des eaux du Congo et de ses affluents.
Ce fonds s’inscrira dans ce que la commission économique pour l’Afrique a défini comme: ” l’économie bleue”, en garantissant des solutions tant au niveau économique qu’environnemental. En plus, le fond bleu du bassin du Congo accompagnera le développement de projets dans des secteurs clés pour le renforcement de l’économie de la région, en offrant une alternative viable à la déforestation. Ce fonds proposera des subventions renouvelables chaque année à hauteur de 100 millions d’euros, avec des engagements à long terme; œuvrant pour la protection de l’environnement et pour la réduction des effets du réchauffement climatique dans la région.
La 22ème conférence des parties à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 22) qui s’est ouverte, le 07 novembre dernier à Marrakech sur le thème: “l’atténuation des effets climatiques et l’innovation en matière d’adaptation”, est entrée dans la dernière phase avec la tenue, ce 15 novembre, de la réunion de Haut Niveau de la Convention-Cadre, en présence d’une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement.
Le coup d’envoi de la réunion a été officiellement donné à 13h locales avec la désignation de Salaheddine Mezouar, ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération, comme président de la COP22.
A l’ouverture des travaux, les chefs d’Etat et de gouvernement ont écouté, tour à tour, sa majesté Mohammed VI, Roi du Maroc qui, dans une forte déclaration a placé tous ses invités devant leur responsabilité: ” l’humanité aspire plutôt à des décisions aidant à sauver l’avenir, la vie sur terre et la prise d’initiatives concrètes et des mesures pratiques à même de préserver les droits des générations à venir”.
Mettant tous les pays au même pied d’égalité, il a souhaité la collaboration de tous pour sauver la planète :”l’ère coloniale est révolue, tout comme la logique qui consiste à imposer les décisions car, l’enjeu c’est l’existence de l’Homme, qui exige de nous d’œuvrer ensemble, main dans la main, pour protéger la nature”. Avant de conclure par une mise en garde plutôt sévère :” notre conférence aujourd’hui est celle de la vérité et de la clarté; une conférence pour prendre nos responsabilités devant Dieu et l’Histoire, et devant nos peuples ».
Ban Ki-Moon qui lui succède à la tribune s’est adressé brièvement en français, avant de dérouler son discours en anglais, en saluant l’engagement des 109 pays qui ont déjà ratifié l’accord de Paris, entré en vigueur moins d’un an après la signature. Il a ensuite exhorté ceux des pays qui ne se sont pas encore engagés de le faire au plus vite : “l’essentiel est de protéger notre planète, plus nous agirons vite, plus vite nous gagnerons”, a déclaré le secrétaire général des Nations unies, avant de rendre hommage aux dirigeants français pour la mobilisation de la communauté internationale en faveur de la ratification de l’accord de Paris.
Le président français François Hollande s’est posé plutôt en grand défenseur de l’accord de Paris en mettant en garde les USA qui ” doivent respecter les termes de l’accord de Paris sur le climat et le Président Trump doit s’y conformer. Cet accord est irréversible dans les lois, dans les faits et dans l’esprit”. Le Président français est convaincu que la 22ème conférence de l’ONU sur le climat, marque un tournant décisif dans le passage des grandes intentions aux actions concrètes:” la COP22 doit être celle des solutions”. Ainsi, sa volonté est de rendre l’accord de Paris opérationnel et accélérer l’action climatique avant 2020, tout en respectant les droits humains.
En marge de la réunion du haut niveau de la COP22, il s’est tenu, ce 16 novembre en fin de matinée au palais de congrès de Marrakech, un sommet réunissant la trentaine des chefs d’Etat africain à l’initiative du Maroc, pays organisateur de la conférence sur le climat. Intitulé ” Le sommet de l’action africaine”, la rencontre à pour objectif affiché de construire un modèle Africain de développement durable.
Il s’agit de rappeler les engagements des pays avancés de mobiliser 100 milliards de dollars d´ici 2020 pour aider les pays en voie de développement. Les chefs d’Etat ont également mis au point une vision commune pour défendre les revendications du continent, notamment en ce qui concerne le financement de la protection de l’environnement et le transfert de technologie.
Source : Captation vidéo réalisée en direct de la COP22 de Marrakech (Convention Climat) par les services des Nations Unies. Segment de haut niveau de COP22 de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à Marrakech, 15 novembre 2016.
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