Les agences des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture entreprennent un programme commun sans précédent pour cinq ans pour travailler avec les communautés vulnérables dans trois zones sujettes aux crises. Ce programme vise à répondre aux besoins immédiats en nourriture et à améliorer la résilience de ces populations, tout en s’attachant aux causes originelles de l’insécurité alimentaire.
La contribution du gouvernement canadien de 38 millions de dollars américains (50 millions de dollars canadiens) sera allouée à la République démocratique du Congo, au Niger et à la Somalie pour des programmes mis en œuvre par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fond international de développement agricole (IFAD) et le Programme alimentaire mondial (PAM).
Bien que les trois agences basées à Rome collaborent étroitement dans plusieurs pays, c’est la première fois qu’elles reçoivent un financement commun, s’étalant sur plusieurs années, pour la résilience. Ce seront les mêmes communautés qui recevront ce soutien, et ce, dans la même zone géographique : en Somalie dans la région du Togdheer qui a presque atteint une situation de famine, à cause de la sécheresse et des conflits ; au Niger, dans les régions de Maradi et de Zinder qui sont exposées aux changements climatiques ; et en République Démocratique du Congo, dans la région du Kivu, secouée par de récurrents conflits ces dernières années.
Ce programme commun vise l’amélioration de la sécurité alimentaire et le renforcement de la résilience des familles en difficulté, particulièrement les femmes et les enfants, grâce à des actions des gouvernements nationaux et des communautés locales.
« Cet investissement considérable dans la résilience marque également un engagement pour éliminer la faim » selon le Directeur Général de la FAO, José Graziano Da Silva. « En renforçant leurs moyens de subsistance, les communautés vont améliorer leur résistance aux crises prolongées, aux catastrophes et aux conflits et pourront s’en remettre plus rapidement ».
« Les investissements de l’IFAD améliorent la résilience des populations rurales, également dans les zones les plus fragiles et les situations de crises prolongées, où la faim et la pauvreté sont profondément ancrées », selon le président de l’IFAD, Gilbert F. Houngbo. « Les agences basées à Rome sont fermement engagées à travailler ensemble afin de s’assurer que nos opérations soient complémentaires pour réaliser l’Agenda 2030 ».
« Cette gestion pluri-annuelle et inter-agences menée par le Canada met la barre plus haut sur notre manière d’aborder ensemble nos programmes de résilience. Des résultats optimaux en ressortiront, transformant la vie des populations marginalisées » selon le Directeur exécutif du PAM, David Beasley.
Le soutien financier généreux du Canada, disponible dès la mise en place du programme commun, va permettre aux agences de synchroniser leurs activités, grâce à un système testé et approuvé de consultation sur ledit programme, mettant les populations locales au cœur des décisions. L’impact de cette approche sera suivi de près grâce à un indice de résilience.
Communiqué de l'ONU (595 hits)