La Semaine mondiale de l'eau de Stockholm est organisée chaque année par le Stockholm International Water Institute (SIWI). Depuis 1991, elle est le point focal annuel des discussions et échanges sur les problèmes mondiaux concernant le monde de l'eau.
Avec 1303 pays représentés et 3200 participants cette année, plus de 200 sessions de différents formats et ouvrant une gamme de sujets et les principaux acteurs du monde de l'eau y sont particulièrement présents pour échanger sur les questions techniques, politiques et scientifiques liées à la gestion des ressources en eau
Un thème spécifique y est développé chaque année. Cette année le thème principal « Eau et déchets: réduire et réutiliser» sera discuté. Parmi les sujets abordés figurent : la mise en œuvre et le suivi des SDG, de l’assainissement et de la santé liés aux eaux usées, au financement, à la gestion intégrée de l’eau urbaine, aux aliments liés à la nutrition, à l’eau par rapport aux conflits et aux États fragiles mais aussi la question du genre et de la jeunesse.
L’eau est la ligne de vie de notre civilisation. Sans elle, il n’y a aucun espoir de soutenir les ménages, les industries, la production alimentaire et énergétique, ou les fonctions clés des hôpitaux. L’accès à l’eau potable est nécessaire pour mettre en œuvre le programme de développement mondial.
Maggie White est associée avec SIWI et co-présidente d'AGWA (Alliance for Global Water Adaptation). Au micro d'ONU info elle explique « qu'avec les Objectifs de développement durable (ODD) nous ne sommes plus dans une division du monde pays en développement et pays développés. La question est que l'eau est local mais il y a un enjeu global. Donc la gestion des eaux usées est autant une question importante pour les pays développés que pour les pays en développement ».
20% de la consommation d'eau est en milieu urbain. Selon l'OCDE l'augmentation de la demande en eau de 55% d'ici 2050 sera dans les villes. L'impact et la concentration des eaux usées est un enjeu urbain. Mais c'est aussi un enjeu rural. Bien que l'accès à l'eau se soit améliorée, l'eau n'est pas nécessairement une eau de qualité. 1,8 million de personnes n'ont toujours pas accès à de l'eau potable dans le monde. Et souvent dans les milieux ruraux les gens ont moins de possibilité d'accès à l'eau potable.
Les enjeux pour atteindre les Objectifs de développement durable d'ici 2030 sont énormes et selon Maggie White, « on n'y arrivera pas si on continue à avoir une approche sectorielle, divisée. On ne peut pas traiter la question de l'accès à l'eau et de l'assainissement sans prendre en compte la question de la ressource. On ne peut pas gérer la question de la ressource sans prendre en compte l'agriculture que ça soit sur les questions d'irrigation et de production mais aussi l'eau utilisée dans la chaine de transformation. Il faut aussi prendre en compte les industries très consommatrices d'eau. Donc la question de la réutilisation des eaux est essentielle. On arrivera à atteindre les ODDs quand on prendra la question de l'eau d'une façon holistique et intégrée ».