« Priorité à l’être humain: paix et vie décente pour tous sur une planète préservée », c’est le thème choisi par l’Assemblée générale pour sa soixante-douzième session, thème sur lequel les chefs d’État et de gouvernement attendus entre les 19 et 25 septembre 2017 baseront leur déclaration de politique générale. L’Assemblée a aussi inscrit parmi les 165 points à son ordre, répartis entre sa plénière et ses six Grandes Commissions, la question de « la responsabilité de protéger ». La plénière et les Grandes Commissions fermeront leurs portes au plus tard le 11 décembre 2017, la session elle-même devant se terminer le 17 septembre 2018.
C’est par 113 voix pour, 21 voix contre et 17 abstentions que l’Assemblée générale a décidé de débattre, au cours de cette session, du point sur « la responsabilité de protéger et la prévention du génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre l’humanité ».
Initiatrice de cette inscription avec le Ghana, l’Australie a espéré un consensus à l’issue du futur débat. Cela fait plus de huit ans que l’on n’a pas débattu de cette question, a fait observer le Ghana, s’agissant d’un « un sujet très important pour nous » et d’un futur débat qui « n’a pas pour objectif d’aboutir à une résolution ». Ces assurances n’ont pas empêché la Syrie de demander un vote car il s’agit d’une « question revêtant un caractère hautement politique ». Le fait d’inscrire un sujet qui ne fait pas l’objet d’une définition acceptable pour tous revient à ignorer les divergences entre États, a argué la Syrie.
Le concept de « responsabilité de protéger » a été agréé dans le Document final du Sommet mondial de 2005 et précisé dans le rapport de mise en œuvre du Secrétaire général. Selon les trois piliers du concept, il incombe à l’État de protéger les populations et à la communauté internationale d’encourager et d’aider les États à s’acquitter de cette responsabilité et de mettre en œuvre les moyens diplomatiques, humanitaires et autres de protéger les populations contre le génocide, les crimes de guerre, le nettoyage ethnique et les crimes contre l’humanité. Si un État n’assure pas la protection de ses populations, la communauté internationale doit être prête à mener une action collective. Depuis 2007, les bureaux des Conseillers spéciaux pour la prévention du génocide et pour la responsabilité de protéger ont été fusionnés...
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