Mme DORIS LEUTHARD, Présidente de la Confédération suisse a déclaré : « Nous avons besoin de l’ONU, et nous avons besoin d’une ONU forte ». Selon elle, les investissements dans des thématiques de fond sont une priorité absolue. Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 offre, à cet égard, un bon exemple.
Mme Leuthard a salué les réformes du système des Nations Unies que le Secrétaire général s’emploie à mener à bien dans les trois domaines que sont la paix et la sécurité, le développement et la gestion. S’agissant de la paix, elle a appuyé la priorité que M. Guterres accorde à la prévention.
Elle a invité tous les États « à soutenir l’appel du 13 juin qui demande que les droits de l’homme soient au cœur de la prévention des conflits ». De plus, a-t-elle noté, le Panel mondial de haut niveau sur l’eau et la paix, lancé à l’initiative de la Suisse, a proposé, hier, à New York, des mesures devant permettre de mieux prévenir les conflits liés à l’eau.
La Suisse s’engage activement en faveur de la non-prolifération et de l’élimination complète des armes nucléaires, a poursuivi la Présidente. Elle s’est dite convaincue que seules des négociations et un processus diplomatique permettront de trouver une issue à la crise nucléaire dans la péninsule coréenne.
Mme Leuthard a ensuite indiqué qu’elle soutenait l’action menée par le Secrétaire général contre toute forme d’abus sexuels commis par des membres du personnel de l’ONU. Dans le cadre de son engagement sur cette question, a-t-elle assuré, la Suisse contribuera au Fonds des Nations Unies dédié à l’aide aux victimes d’exploitation et d’abus sexuels.
Par ailleurs, la Suisse s’emploie à ce que le Pacte mondial pour la migration porte non seulement sur les défis mais aussi sur les opportunités que génèrent les migrations au niveau international. Évoquant un autre défi mondial que constitue l’avènement du numérique, la Présidente a annoncé que son pays accueillera à Genève, en décembre prochain, le douzième Forum sur la gouvernance d’Internet.
Lorsqu’il s’agit de lutter contre les changements climatiques, le dialogue politique n’est pas suffisant, a averti Mme Leuthard. « Les événements météorologiques extrêmes, comme les ouragans, montrent clairement que l’Accord de Paris sur les changements climatiques doit être mis en œuvre rapidement », a-t-elle insisté. Elle a rappelé le rôle essentiel du secteur privé pour élaborer des solutions, en concertation avec le monde scientifique et les responsables politiques.
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Source : ONU
Photo : ONU
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