M. PAVEL FILIP, Premier Ministre de la République de Moldova, s’est déclaré inquiet des défis auxquels est confrontée la communauté internationale, notamment l’accumulation massive d’armes conventionnelles et le développement de programmes nucléaires. « Un environnement international marqué par la menace d’utiliser la force, y compris nucléaire, exacerbe grandement le sentiment d’insécurité et le manque de confiance », a-t-il observé. Il a souhaité que tous les États Membres joignent leurs forces pour faire face à ces défis, avant d’exprimer son soutien constant au programme de réformes du Secrétaire général concernant l’ONU.
Le Premier Ministre moldove s’est ensuite attardé sur la situation politique actuelle de son pays, mentionnant le traité d’association signé en juin 2014 avec l’Union européenne. Il a expliqué que la République de Moldova s’était engagée dans un processus complexe de réformes structurelles dans le but de bâtir « une société moderne, basée sur le modèle de développement européen ».
Insistant sur les conflits existant dans le monde, le Premier Ministre moldove a indiqué apprécier que l’Assemblée générale ait accepté d’inclure et de maintenir dans son programme un point traitant des « conflits prolongés dans la région du groupe GUAM et leurs incidences sur la paix, la sécurité et le développement ».
M. Filip a profité de cette occasion pour exprimer l’inquiétude de son pays concernant le conflit armé dans l’est de l’Ukraine, un conflit qui « met en danger la paix et la sécurité dans la région », avant de réitérer son soutien à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de l’Ukraine.
Il est ensuite revenu sur le fait que la Moldova, depuis 1992, avait constamment fait mention, devant cette assemblée, du conflit non résolu dans l’est de son territoire, un conflit compliqué par « le stationnement illégal de forces militaires étrangères sur le territoire national ». Il a déploré que malgré les efforts déployés durant ces 25 dernières années et malgré l’implication d’acteurs internationaux, ce conflit n’ait toujours pas été résolu.
M. Filip a critiqué la force de désengagement trilatérale établie par le « cessez-le-feu moldovo-russe du 21 juillet 1992 », le qualifiant de « mécanisme obsolète devenu un facteur de préservation des conflits qui avait échoué à assurer la démilitarisation totale de la zone de sécurité ». Il s’est étonné que la Fédération de Russie n’ait toujours pas retiré ses forces militaires du territoire de son pays, en dépit de ses engagements internationaux, tout en soulignant la différence entre ces troupes et celles qui participent à l’opération trilatérale de maintien de la paix.
Le Premier Ministre a également mentionné le stock important d’armes et de munitions du groupe d’opérations des troupes russes, qui, bien que sur le territoire de son pays, est en dehors de son contrôle juridique, a-t-il spécifié. Il a insisté encore une fois sur la demande de retrait de ces troupes russes qui stationnent de manière « illégale » sur le territoire du pays, avant de demander l’ajout d’un point de discussion au programme de la présente session de l’Assemblée générale concernant « le retrait de toutes les forces militaires étrangères du territoire de la République de Moldova ».
Les dernières catastrophes naturelles résonnent comme « un coup de semonce », le rappel de l’extrême urgence à agir tous ensemble contre le réchauffement climatique, a lancé.
[agonu72], [CdP22-climat], [CdP23-climat]
Source : ONU
Photo : ONU
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