Le lieu est symbolique. C’est sur l’emplacement d’une ancienne mine de charbon que la conférence de l’ONU sur le climat (COP24) a officiellement ouvert ses portes lundi à Katowice. Tout un symbole pour la capitale de la Silésie, région industrielle du sud de la Pologne.
« Katowice est depuis lors devenue l’une des villes les plus écologiques de la Pologne », a souligné le Président polonais Andrzej Duda lors du lancement de la COP24. Le chef d’Etat, dont le pays préside la COP24, a cependant rappelé l’urgence de la situation climatique à l'échelle mondiale. « Il n’y a plus de temps à perdre », a-t-il dit.
Du 2 au 14 décembre, les 197 Etats parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC) doivent adopter des directives pour mettre en œuvre l’Accord de Paris conclu en 2015.
Il y a trois ans, dans la capitale française, les pays ont convenu collectivement de maintenir la hausse de la température mondiale à moins de 2 °C au-dessus des niveaux préindustriels et, si possible, de la limiter à 1,5 °C. Maintenant, en Pologne, ils doivent se mettre d’accord sur la manière dont ils vont y parvenir collectivement.
« Nous ne pouvons pas échouer à Katowice », a déclaré d’emblée le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, aux plus de 150 dirigeants mondiaux présents à la COP24 aux côtés de représentants d’ONG, du secteur privé et d’organisations internationales.
« Cette réunion est la plus importante sur le changement climatique depuis la signature de l’Accord de Paris », a affirmé le chef de l’ONU, soulignant que la situation est « intenable ».
Le Secrétaire général a prévenu les délégués que les engagements pris à Paris en 2015 ne sont pas suffisants pour atteindre les objectifs de l’accord et les a appelés à consentir plus d’efforts dans lutte contre le changement climatique et à se concentrer sur quatre domaines clés.
APPROFONDIR - COP24 : les quatre points clés à retenir de l’intervention d’António GuterresFace au changement climatique, les solutions pourtant existent, a pour sa part rappelé la Présidente de l’Assemblée générale des Nations Unies. « Si nous voyons le changement climatique détruire des pays entiers et que nous savons que nous avons la technologie pour l’arrêter, qu'est-ce qui nous empêche de prendre les mesures nécessaires ? », a ainsi demandé Maria Fernanda Espinosa aux Etats membres.