Par Quentin Perrier, Economiste de l'énergie au Cired, École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Céline Guivarch, Économiste au Cired, directrice de recherche, École des Ponts ParisTech (ENPC) et Olivier Boucher, Directeur de recherche au CNRS, chercheur à l’Institut Pierre-Simon Laplace, Sorbonne Université.
Ce dimanche 2 décembre, les États se réuniront pour la COP24 à Katowice, en Pologne. L’enjeu principal de cette réunion au sommet sera d’améliorer la transparence et le suivi des engagements climatiques des pays, en termes de réduction d’émissions et de financements de la transition. Un point clé consistera à préciser les informations qui devront être rendues publiques.
Cette transparence renforcée est une étape essentielle pour instaurer une dynamique de confiance, et ainsi initier un processus pour renforcer les engagements des États d’ici 2020, date d’entrée en vigueur de l’Accord de Paris.
Un document dessinera la toile de fond de ces négociations climatiques : le « rapport spécial 1,5°C » du GIEC. Ce rapport, qui compile plus de 6 000 publications scientifiques, constitue le nouvel état de l’art de la science sur le climat. Il comporte deux volets : le premier détaille les impacts d’un réchauffement de 1,5°C sur le climat et les écosystèmes ; le second présente des trajectoires socio-économiques pour atteindre cet objectif.
La parution de ce rapport le 8 octobre dernier, soit deux mois avant la COP, n’a rien de fortuit : il s’agit justement d’une demande faite au GIEC par les États lors de la COP21, dans le but de fournir un matériau scientifique consensuel pour cette COP24.
Avec un peu de recul, nous proposons de revenir sur quelques messages principaux du rapport, en soulignant dans quelle mesure ils peuvent influencer les négociations internationales à venir, à la COP24 et au-delà...
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