On est loin de l’image de l’humanitaire, aventurier expérimenté, en bermuda et casque colonial au milieu de la brousse, blanc au milieu d’indigènes à la peau mate, qui construit des écoles financées par des bonnes œuvres de son pays d’origine.Maintenant, les missions de développement (à différencier des missions humanitaires d’urgence), dont fait par exemple partie le « Volontariat de Solidarité Internationale » (VSI), sont menées par des hommes et des femmes, voire parfois des familles, de jeune diplômé à retraité. Les volontaires bénéficient de couvertures santé et sécurité et sauf quelques exceptions, d’un accès même restreint à des technologies de communication.
L’objectif des missions reste d’aider dans des secteurs indispensables du développement local, en particulier : l’éducation, la santé, l’alimentation et les infrastructures, dans tous les pays en développement, en milieu urbain ou rural. Ces missions sont soutenues par les Etats d’envoi, mais financées principalement par les structures d’accueil local : le volontaire est indemnisé pour vivre décemment dans le pays d’accueil.
Le « VSI », est caché par les « VIE » ou « VIA » (Volontariat International en Entreprise ou en Administration), plus connus. En ce qui concerne la France, la forme actuelle du Volontariat de Solidarité Internationale est règlementée par la Loi n° 2005-159 du 23 février 2005. Elle fixe le cadre de la mission, les devoirs et obligations du volontaire et de l’organisme d’accueil. Il faut aussi noter l’obligation de passer par une association agréée, intermédiaire entre les organismes demandeurs de volontaires et les candidats au départ. L’association est aussi garante du bon déroulement de la mission et du respect des clauses réglementaires vis-à-vis de l’Etat français et contractuelles entre les différentes parties. Le volontariat de type « VSI » concerne toute personne majeure souhaitant s’engager dans une mission hors Union Européenne pour une durée minimale d’une année.
Pour l’organisme d’accueil, il s’agit clairement d’accéder à certaines compétences, peu ou pas répandues localement et/ou financièrement inaccessibles. Pour le volontaire, c’est le challenge de la capacité d’adaptation, tant personnelle que professionnelle. Dans les deux cas, c’est l’occasion d’une rencontre interculturelle : le niveau de vie du VSI, le rapproche de fait des conditions locales et donc facilite le contact avec les populations d’accueil.
L’autre approche est donc aussi de considérer que les intérêts dans le long terme : il s’agit de l’adaptation et de la transmission de compétences aux ressources humaines locales en vue de l’autonomie. Mais c’est aussi la connaissance et l’acceptation de l’altérité à la fois pour l’organisme hôte et le volontaire, nécessaire pour un développement individuel et collectif dans un monde qui change. C’est aussi avec cet objectif que se développent actuellement des « Volontariats de réciprocité », permettant à des jeunes de pays en développement d’effectuer une mission dans le secteur social en France.
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