La startup hongkongaise Dyelicious transforme les déchets alimentaires en vêtements et autres produits de haute qualité grâce à un processus connu sous le nom de teinture alimentaire naturelle. L'entreprise affirme que ses ateliers utilisent les déchets de cuisine pour fabriquer des colorants qui peuvent se décomposer naturellement et ne produisent aucune pollution, contrairement à une usine de confection typique qui peut émettre des toxines dans les rivières et les océans. Dyelicious propose ainsi des ateliers de teinture où les couleurs utilisées proviennent du thé, du café et des légumes comme le chou rouge.
Une stratégie qui s’impose quand on sait que, selon le Bureau de l'environnement de Hong Kong, la ville gaspille 3600 tonnes de nourriture chaque jour. Le problème du gaspillage alimentaire va bien au-delà de Hong Kong, et ses coûts sont à la fois économiques et environnementaux. À l'échelle mondiale, environ un tiers de toute la nourriture produite est perdue ou gaspillée, ce qui représente environ 607 milliards d'euros dans les pays industrialisés et 277 milliards d'euros dans les pays en développement, selon le FAO.
Sur le plan environnemental, la production, le transport et le stockage de ces aliments utilisent de l'énergie, du carburant et de l'eau tout en émettant des gaz à effet de serre qui contribuent au changement climatique. Heureusement, des solutions innovantes voient le jour comme Dyelicious, qui a pu recycler près de 600 tonnes de déchets entre 2016 et 2017.
Dyelicious a d’ailleurs travaillé avec des marques notables cherchant à réduire leur empreinte carbone, en s'approvisionnant en déchets auprès de Zara, Adidas, Towngas, Starbucks et Calbee. La société travaille également avec les écoles pour remplacer leurs peintures chimiques par des produits non toxiques et organise des ateliers pour les familles chez des détaillants de Hong Kong. Une initiative locale qui a du potentiel pour être adoptée à de multiples échelles.
Source Illustration: Monica Dahiya, sur Unsplash, 12 Septembre 2020
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