Des journalistes africains s’exercent à l’écriture sur le développement durable
Des journalistes africains s’exercent à l’écriture sur le développement durable
Mediaterre-Madrid(Espagne) : Une douzaine de journalistes environnementalistes venus des quatre coins de l’Afrique ont entamé lundi après-midi à Madrid, un atelier de trois jours sur les techniques rédactionnelles en lien avec le développement durable, en marge de la huitième conférence des parties à la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (COP), dont les travaux se poursuivent dans la capitale espagnole.
Trois jours durant, les stagiaires locuteurs francophones et anglophones partageront l’expertise du journaliste Nick Phythian, de la fondation Reuters, ainsi que des interventions d’éminents personnalités des instances de la conférence onusienne sur la lutte contre la désertification (UNCCD).
S’exprimant au cours de l’atelier, le secrétaire en charge de l’UNCC, Grégoire de Kalbermatten, a souligné que « les choses bougent, la CLD tente de mettre en place des mécanismes afin d’apporter des solutions aux multiples problèmes qui se posent dans la lutte contre la désertification ».
« Les parties commencent à s’approprier la convention, la semence a été plantée à Nairobi et nous pouvons dire que la plante pousse à Madrid » a indiqué Kalbermatten, dans une explication imagée sur les perspectives qui s’offrent à la mise en œuvre effective de la CLD.
Réagissant à la nomination du béninois Luc-Marie Gnacadja au poste de Secrétaire exécutif de l’UNCCD, il a souhaité que « le nouveau directeur va faire quelque chose » ajoutant que l’institution dont il a eu la charge de diriger après que l’ancien secrétaire exécutif, Hama Arba Diallo, a démissionné, « ne connaît aucun problème structurel, mais il y a plutôt quelques malentendus ».
Grégoire de Kalbermatten a néanmoins reconnu que « nous n’avons pas été capable de stopper la désertification, dix ans après l’adoption de la CLD ».
Un des gros problèmes faisant obstacle à la mise en oeuvre de la CLD, réside dans la question du financement de ce texte perçu comme la convention des pauvres avec d’une part les pays en développement réclamant un fond pour la mise en œuvre effective de la convention et les pays développés affichant presque « une certaine insouciance » au financement de la CLD.
« Dans nos pays, il y a des changements qui sont patents. La désertification avance dans tous les pays africains » a souligné MmeRhoda Tumusiime, haut fonctionnaire au ministère ougandais de l’agriculture.
Mme Tumusiime s’est désolée de constater qu’« en même temps que le désert avance, la population aussi augmente. En Ouganda nous étions à 4 millions en 196O et aujourd’hui ce nombre a quintuplé ».
Selon elle « la COP8 doit réfléchir sur les mécanismes à mettre en place pour faire face au phénomène de la désertification en associant les communautés ».
« Il faut étudier le partenariat Sud-Sud » a-t-elle souhaité, indiquant qu’un pays comme l’Ouganda aura beaucoup dà gagner en explorant des échanges dans le domaine agricole notamment la production de banane avec d’autres pays d’Amérique du Sud ou d’Asie qui opèrent dans le même domaine.
Des exercices pratiques sur des simulations marqueront les trois jours de cet atelier qui regroupe des journalistes de la presse écrite et audiovisuelle venus du Bénin, Burkina, Cameroun, Mali, Nigeria, Niger, Kenya, Afrique du Sud et Ouganda.
Djibril SAIDOU/Mediaterre-Alternative
[CCD-CDP8]
Partagez
Donnez votre avis