Plusieurs élèves de la ville de Kinshasa ont été sensibilisés, le jeudi 26 février 2009, sur les enjeux des changements climatiques, notamment les conséquences du réchauffement de la planète sur la vie des hommes et de l’environnement ainsi que sur l’attitude à adopter face à ce fléau. C’était au cours d’une conférence, organisée au centre culturel français, axée sur le thème : ‘’Les changements climatiques, enjeux et intérêts pour la Rdc’’. La conférence était animée par le président de l’Ong Bio-Congo et spécialiste en Droit de l’environnement, Louis Marie Philippe Atundu Liongo.
‘’Bruler le moins possibles des papiers et autres matières ainsi que l’utilisation des produits biodégradables’’ sont les deux grandes recommandations que l’orateur a faites aux élèves, professeurs de géographie de certaines écoles ainsi qu’à toutes les personnes présentes dans cette salle du Centre culturel français.
Pour le président de l’Ong Bio-Congo, l’homme reste le principal acteur et la principale cause de ce réchauffement que toute la planète déplore. ‘’Grâce à son intelligence, l’homme a développé son pouvoir sur la nature, inventé des outils, construit des villes, fabriqué des machines, envoyé des engins dans l’espace, etc.’’, a admis Louis Marie Philippe Atundu Liongo. ‘’En même temps, a-t-il souligné, il a aussi fait disparaître des animaux et des plantes, pollué l’eau, l’air et les sols’’. Pour cet Expert-environnementaliste, ‘’en quelques siècles, l’homme a détruit ce que la terre avait mis des millions d’années à créer’’.
C’est donc ce constat, à l’en croire, qui l’avait poussé à sensibiliser la population et toute la jeunesse, en général, sur ces faits et les dangers que présente la non intervention de l’homme pour réparer les dégâts ou arrêter leur progression.
Pour la situation de la Rdc, l’orateur et toute l’assistance se sont mis d’accord sur l’absence d’un schéma urbain respectant les normes (cause des érosions et autres éboulements des terres) ainsi que celle d’une loi-cadre sur l’environnement notamment pour sanctionner les pollueurs et ceux qui pratiquent la déforestation ou tout simplement pour protéger la forêt.
Le président de l’Ong Bio-Congo a relevé l’existence de la forêt en Rdc et son rôle de poumon pour la planète. ‘’Mais, a-t-il souligné, la gestion des services de cette forêt est laissée à la communauté internationale, compte tenu du rôle que celle-ci joue dans la stabilisation et la régulation du système climatique mondial’’.
Au niveau international, l’orateur a relevé des rencontres et des accords internationaux visant la protection de la planète contre ce réchauffement. La réunion de Stockholm (Suède), en 1972, Le protocole de Montréal, signé en 1987, la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, signée en 1992, le protocole de Kyoto, en 1997, ainsi que le Sommet de Johannesburg, en 2002, sont autant des possibilités que la communauté internationale s’offre pour faire l’état de l’environnement planétaire et chercher des solutions pour arrêter les dégâts.
Aussi, l’assistance a-t-elle été informée sur la négociation d’un autre cadre juridique qui va instaurer le mécanisme ‘’Redd’’ (Réduire les émissions issues de la déforestation et de la dégradation des forêts), qui sera un système récompensant l’agriculteur et le paysan, en les sédentarisant. Ceci va remplacer le protocole de Kyoto, qui va arriver à terme en 2012.
Dans la conclusion du débat, un appel a été lancé au gouvernement de la Rdc en vue de prendre des dispositions pour trouver la part du pays et de la nation, dans tout ce qui se fait au niveau international. A la population, on a demandé d’adopter un comportement responsable.
Patrick Ndungidi
Reporter Médiaterre