Par Simone A. Xolali Zotchi, présidente de l’organisation GreenLand International au Togo
Nul n’est aujourd’hui à l’abri des changements climatiques qui affectent tout autant le moins responsable que le plus responsable d’un point de vue historique. Même si ces dernières années les parties ont démontré un plus grand engagement, notamment grâce à l’accord de Paris qui se veut universel, les populations pauvres demeurent les plus vulnérables.
En effet, l’accord de Paris n’est pas suffisant pour rassurer les pays les plus vulnérables quant à une véritable mise en œuvre ou des résultats concrets.
Aujourd’hui, la jeunesse refuse de rester en marge de la mise en œuvre des mesures d’atténuation et d’adaptation. Le défi climatique interpelle tout jeune soucieux d’un avenir solidaire et durable. La jeunesse s’inscrit de plus en plus dans une dynamique d’économie verte, sociale et locale avec un sens accru de l’innovation. Les quelques 60 projets innovants retenus et présentés au Forum international Francophone de la jeunesse sur l’emploi Vert (FIJEV) à Moncton, au Canada, en juin 2016 en sont la preuve.
Dix d’entre eux bénéficieront d’un accompagnement technique de l’Organisation Internationale de la Francophonie. On n’a qu’à penser au projet d’usage d’engrais bio développé en Côte d’Ivoire à partir des végétaux aquatiques, ou encore au projet de méthanisation agricole à petite échelle au Maroc pour la production du biogaz. En plus de ces dix projets, on a pu découvrir le « chauffe-eau solaire » développé par des jeunes de l’Ile de la Réunion et celui du « sac solaire nomad » développé par des jeunes de Madagascar et qui allie l’artisanat au respect de l’environnement.
Comme tous ces jeunes déterminés, l’association GreenLand dont je suis la présidente, a soumis deux projets. Il s’agit des projets de « mise en place d’une éco-communauté » et de « fabrication du charbon écologique » au Togo. Le premier se veut un projet emblématique de développement durable local pour les collectivités. Il associe efficacité énergétique à habitat durable à moindre coût puis l’éducation, l’écotourisme à l’agro-écologie.
Le second répond aux besoins énergétiques des ménages à travers la fabrication du charbon écologique fait de déchets ménagers recyclés. Changer le modèle énergétique et la gestion des déchets, c’est agir significativement pour réduire les émissions qui aggravent les changements climatiques.
C’est dans cette même vision que GreenLand développe le projet de « Biogaz pour tous » en phase d’étude comparée avec le « charbon écologique ». Conscients de la force vive que représentent les jeunes et les adolescents dans les actions locales pour un changement de paradigme, GreenLand a organisé en marge du Forum social mondial de Montréal un forum des jeunes afin de les amener à mieux comprendre les enjeux socio-environnementaux et les amener à agir à travers des initiatives éco-responsables.
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Cet article s’inscrit dans le cadre de l’initiative «Jeunes francophones dans l’action pour le climat» qui vise à faire connaître l’engagement de la jeunesse francophone pour le climat. Ce projet est une initiative d’ENvironnement JEUnesse en collaboration avec l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), organe subsidiaire de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
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