Alors que les ministres africains de l’environnement se sont réunis du 30 août au 6 septembre 2024 dans le cadre de la 10e Session extraordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE) à Abidjan (Côte d’Ivoire) pour discuter des défis environnementaux les plus urgents du continent, le Fonds mondial pour la nature (WWF ou World Wide Fund for Nature en anglais) les exhorte à réaffirmer leur engagement à élaborer un traité mondial ambitieux, efficace et équitable sur la pollution plastique. Dans un communiqué de presse publié le 1er septembre dernier, WWF les invite à résoudre toute divergence interne au sein du Groupe Afrique, afin de garantir une voix forte et cohésive lors des négociations internationales. Le traité représente une étape cruciale pour éliminer les plastiques les plus nocifs et les produits chimiques associés, ainsi que pour sécuriser un ensemble financier solide afin de soutenir sa mise en œuvre.
La 10e session extraordinaire de la CMAE est considérée comme un moment décisif pour l’Afrique qui doit affirmer son leadership et assurer son avenir environnemental, alors qu’elle se déroule en prélude à des événements politiques mondiaux à venir très importants. Le WWF encourage ainsi les ministres à faire front commun, à l’approche de la cinquième session du Comité intergouvernemental de négociation sur le traité de pollution plastique, prévue pour décembre 2024 à Busan, en Corée du Sud.
« En tant que continent le plus vulnérable aux impacts du changement climatique, l’Afrique a besoin d’un soutien financier substantiel pour mettre en œuvre des stratégies efficaces d’adaptation et d’atténuation », déclare le responsable des politiques et des partenariats au WWF Afrique Laurent Some. « Nous exhortons les gouvernements africains à faire pression pour le respect des engagements financiers en matière de climat lors de la COP 29, afin que l’Afrique puisse atteindre ses objectifs climatiques et protéger ses communautés les plus vulnérables », soutient-il. « L’Afrique se trouve à un carrefour crucial et la CMAE 2024 est une occasion pour nos dirigeants de démontrer leur détermination à mettre fin à la pollution plastique et à sécuriser les financements climatiques essentiels pour l’avenir de notre continent. Il ne s’agit pas seulement de politique. Il en va de la survie de notre peuple et de notre planète », ajoute Laurent Some.
La Conférence d’Abidjan a également abordé les questions urgentes de la dégradation des terres, de la désertification et de la sécheresse. Les ministres et autres parties prenantes ont discuté des stratégies innovantes pour maintenir l’élan sur ces défis critiques et fournir des orientations pour les prochains événements politiques mondiaux clés, notamment la 16e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) en Arabie Saoudite, en décembre 2024. Les résultats de ces discussions seront cruciaux pour façonner l’approche de l’Afrique dans la lutte contre la dégradation des terres et pour assurer la résilience de ses paysages.